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Tchad : les jeunes affrontent la vie chère à N’Djamena


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 28 Octobre 2022



Tchad : les jeunes affrontent la vie chère à N’Djamena
Autrefois ville des orphelins, la capitale tchadienne a perdu la signification de son nom N’Djamena, qui en arabe local veut dire « repos », au regard de la cherté de la vie. Plus de créativité, ni de motivation, c'est ce que l'on peut dire, face à la lutte des jeunes pour leur repas au quotidien.

« Louer, se nourrir et se vêtir, un véritable besoin qui nous pousse à créer des paniers et autres objets à base de bois humide », explique Séverin, l'un des fabricants. « Parvenir à gagner sa vie par un métier est une fierté », indique Djerayom Bertin, diplômé en instance d'intégration. Tout en ajoutant que le terme « diplômé sans emploi » est une expression démotivant à l'égard de la jeunesse.

La volonté d'avoir un métier est présente chez beaucoup de jeunes. Malheureusement, le combat des jeunes est d'être à l'abri des besoins élémentaires. Cette situation provoque une grande colère chez certains jeunes. « C'est un phénomène difficile à comprendre, on travaille, mais c'est difficile d'épargner », se lamente Honoré Lassem.

De nombreux jeunes se débrouillent, mais tout est cher dans la capitale. C'est à cette difficulté que les autorités doivent chercher des solutions. « Pour certains jeunes, malgré les efforts, on ne peut pas se nourrir trois fois par jour », déplore un jeune à N'Djamena. Même si le marché de l'emploi est saturé, la débrouillardise attire les jeunes diplômés ou certains sans qualification.

Le cri de cœur aujourd'hui, c'est la cherté de la vie. Comment peut-on comprendre que dans une capitale où l'accès à l’emploi est quasiment impossible, l'on n'arrive pas à manger à sa faim avec un billet de 1000 FCFA ? Selon Izadine, « c'est une politique qui arrange ceux qui ont des moyens ». Contrairement à lui, Emmanuel estime qu'il manque une politique d'assistance aux personnes qui n'ont pas assez de revenus.

Quelles que soient les raisons avancées, il faut que les autorités jettent un regard sur les prix des denrées de première nécessité, de location et de transport, afin que chaque jeune puisse vivre au dépens de ses moyens.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)