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Tchad : les produits locaux peinent à conquérir le marché


Alwihda Info | Par Barra Lutter King - 23 Mai 2024



Ces dernières années, le vent entrepreneurial a soufflé sur toute l'étendue du territoire, considéré comme le seul espoir pour forger un emploi.

Ainsi, ce vent a donné naissance à plusieurs petites unités de production privées ou étatiques, notamment pour les jus, les yaourts, l'huile, le savon liquide, le riz et bien d'autres produits. Mais force est de constater que ces produits locaux peinent à concurrencer ceux importés sur le marché, en ce qui concerne la qualité et la quantité, mais surtout le prix.

Cependant, il faut rendre les produits locaux plus compétitifs, pour sauver l'économie nationale. Face à l’incitation du gouvernement, les organisations non gouvernementales, à travers les coopératives, ont injecté des sommes colossales sur la question de la lutte contre le chômage.

La majorité des jeunes diplômés, sans emploi, ont compris que seule la création d'entreprise demeure une solution, en transformant certaines matières premières en produits prêts à consommer. Malheureusement, ces produits, made in Tchad, manquent de clientèle, face à l'importation.

Pourtant, la consommation locale favorise l'économie locale et réduit l'impact sur le transport. Cependant, la solution à envisager passe par le financement de la production locale. Mais il faut accompagner celle-ci, à opérer dans un environnement propice, pour éviter de tomber en faillite, après quelques années d'activité.

Aujourd'hui, à l’exemple du savon liquide fabriqué localement qui coûte 1000 FCFA, l’on achète celui fabriqué au Cameroun, ou au Nigeria, qui coûte 1500 FCFA dans les grandes alimentations et 1250 FCFA dans les boutiques du quartier, certainement en raison de la qualité.

Pas étonnant donc que les consommateurs préfèrent un produit importé à celui local. Tout de même, c'est le cas pour les produits manufacturés comme les chaussures, les habits (en pagne), et bien d'autres.

Les produits locaux font face à moult défis
Cela commence par la pérennité des sources d’approvisionnement en matières premières. À l'exemple de la production de l'huile de karité, ou d’arachide dont ces petites unités d'entreprises ne peuvent que fonctionner, en raison de la disponibilité de ces matières premières.

Toutefois, ces entreprises utilisent souvent des équipements rudimentaires qui ne rassurent pas en termes de qualité et de quantité. Le pire encore, le climat des affaires du pays est un obstacle crucial dans l'évolution de ces petites unités.

Protection des petites unités de production locale
La question qui se pose souvent est celle de savoir comment protéger l’entreprise locale, alors que celle-ci n’est pas à la hauteur de satisfaire la demande en terme de qualité, et surtout de quantité.

Cependant, la réponse doit être urgente, et l’Etat doit poursuivre les efforts d’investissement dans les infrastructures énergétiques, la technologie, le transport et la communication. Ceci permet aux petites entreprises de devenir compétitives, tant au niveau national qu’international.

La protection des produits locaux de l'importation doit ainsi se faire en terme de qualité, quantité et du prix. À titre d'exemple, l'industrie de fabrication des ciments ou de textiles qui ne peut satisfaire la clientèle en termes de demande, au niveau local, de qualité et du prix.

Comment peut-on espérer une concurrence ? Il convient de tout faire pour rendre ces produits locaux à la portée nationale. Car il ne suffit pas de financer, mais aussi d'accompagner avec un dispositif permettant la vente. Car la consommation locale est un coup de pouce au profit des petites unités de production locale.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)