Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
ANALYSE

Tchad : les promoteurs de la paix et du vivre-ensemble sont-ils sincères ?


Alwihda Info | Par Anass Ali Moussa - 27 Décembre 2022


Nous estimons que non. Nous avons constaté que depuis quelques années au Tchad, des leaders politiques, certains religieux et acteurs de la société civile ne font qu’évoquer dans leurs discours les vocables « paix, vivre-ensemble et cohésion sociale entre les tchadiens ». Mais la question qui taraude tant notre esprit est celle de savoir : les tchadiens ont-ils des différends entre eux ? Sûrement que non.


La place de la nation à N'Djamena. Illustration © Mbaïnaissem Gédéon/Alwihda Info
La place de la nation à N'Djamena. Illustration © Mbaïnaissem Gédéon/Alwihda Info
La paix est un comportement dit-on. La « paix » est un concept qui désigne un état de calme, de tranquillité, de concorde entre les citoyens, les groupes sociaux, incluant à cet effet l’absence de troubles sociaux (perturbations, conflits, violences, etc).

Si aujourd’hui des tchadiens ne cohabitent pas sinon ne vivent pas ensemble, c'est sûrement le résultat d'une mauvaise gouvernance. Tant que l’injustice mène son beau chemin, que l’inégalité ruine nos services administratifs, il n’y aura pas cette « paix » désirée par plus d’un hypocrite pour des projets inavoués.

On se rappelle encore, au lendemain du décès brusque de feu Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno, le défunt Conseil militaire de transition (CMT) -dissout par les résolutions et recommandations issues du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) tenu du 20 août au 8 octobre 2022- s’est fixé en son temps plusieurs objectifs parmi lesquels : la promotion de la paix, la stabilité et le dialogue. Rien n’a bougé en ce sens, si ce n’est la hausse des discours de haine entre les tchadiens. 

Depuis des années, tant de campagnes allant dans le sens de la promotion de la paix et de la cohésion sociale ont été réalisées par certains acteurs qui se disent des « ambassadeurs » sinon promoteurs de la « paix ». Mais en réalité, ces derniers cherchent le « pain » au lieu de la « paix » comme ils le prétendent, dixit un acteur de la société civile dont nous taisons le nom. Reprenant ses propos, « la personne qui a une moralité douteuse ne peut promouvoir la paix ».

Il faut le dire : il n’y aura pas une paix et une cohésion sociale au Tchad tant que le manque de sincérité, l'injustice, l’inégalité, le mensonge et l’hypocrisie politicienne prennent le dessus. D’ailleurs, plusieurs acteurs des droits humains ont estimé que les conflits intercommunautaires, agriculteurs-éleveurs et autres qui endeuillent tant de familles tchadiennes, sont généralement activés par ces hypocrites qui ne pensent qu’à leurs intérêts mesquins.

Pour rappel, plusieurs organisations de la société civile, notamment Wakit Tamma, ont combattu cette hypocrisie, en vain.

Par contre, des acteurs « doungourousistes », ceux qui font preuve de bassesse, autrement dit fabriqués par le système en faisant partie de la société civile, atterrissent à des postes de responsabilités avec zéro compétence.

Avec toutes ces dérives, peut-on espérer aujourd’hui une « paix » durable au Tchad ? Les tchadiens ont vraiment besoin d'une paix réelle pour l'épanouissement du pays.

En résumé, le Tchad est pris en otage depuis plusieurs années par une entité déterminée à poursuivre avec ses actions, plongeant le pays dans l'insécurité, la corruption, la faim, l'injustice, le chômage et le chaos.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)