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Tchad : "nous avons faim", 25 mois d'arriérés de salaire à la mairie de Moundou


Alwihda Info | Par Ali Golmen - 8 Août 2019



Tchad : "Nous avons faim", à Moundou, les agents de la mairie réclament 25 mois d'arriérés. © Alwihda Info
Tchad : "Nous avons faim", à Moundou, les agents de la mairie réclament 25 mois d'arriérés. © Alwihda Info
MOUNDOU, Tchad - Le personnel de la mairie de la ville de Moundou est en grève depuis le mois d'août. Il réclame 25 mois d'arriérés de salaire. La décision à été prise lors d'une assemblée générale.

Très vite, ayant constaté la décision des employés, le maire de la ville Nérolel Ndoukolé a convoqué lundi 5 août dernier, les délégués du personnel pour leur faire part des difficultés que traverse l'institution. Il a demandé la reprise du travail, promettant dès la semaine suivante le paiement d'un mois de salaires.

Les délégués ont sagement répondu qu'ils devaient consulter la base avant toute prise de décision.

Un communiqué à été diffusé dans les stations radios locales par les délégués pour convoquer une assemblée générale des employés le jeudi 8 août 2019.

Tchad : "Nous avons faim", à Moundou, les agents de la mairie réclament 25 mois d'arriérés
Tchad : "Nous avons faim", à Moundou, les agents de la mairie réclament 25 mois d'arriérés
Le maire trouvant la date fixée pour l'assemblée générale trop longue, "vu l'urgence de la situation", selon ses termes, a convoqué une autre rencontre avec les délégués d'arrondissement et quelques employés qui ont fait le déplacement.

Il a expliqué qu'il s'est rendu à N'Djamena pour des raisons de santé et qu'il "n'a pas eu le temps de chercher de l'argent". C'est seulement à son retour qu'il a entamé des démarches afin de réunir des fonds pour le paiement des salaires, selon des participants qui ont assisté à la rencontre.

Ce jeudi 8 août 2019, le personnel s'est donc réuni à l'appel des délégués. Après restitution, le personnel décide unanimement de continuer la grève sèche et illimitée. "Nous avons faim, 25 mois d'arriérés c'est trop", à lancé l'un des employés.

Il y a quelques mois, Nérolel Ndoukolé, en arrivant à la tête de la mairie de Moundou, a licencié 278 employés pour des raisons économiques, selon lui. Il a également justifié la mesure par souci de "résoudre le problème des salaires".

Pourtant, juste après ce licenciement, près d'une dizaine de nouvelles personnes ont été recrutées.

Tchad : "nous avons faim", 25 mois d'arriérés de salaire à la mairie de Moundou
Le problème des salaires n'a toujours pas été résolu car en plus des 18 mois d'arriérés qu'ils totalisaient avant les licenciements, sept autres mois se sont ajoutés, ce qui porte à 25 le nombre de mois de salaires réclamés par les employés.

Que va faire Nérolel Ndoukolé face à cette situation, lui dont l'arrivée à la tête de la mairie de Moundou a été tant décriée et dont les rumeurs sur son éventuelle destitution circulent depuis un certain temps.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)