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AFRIQUE

Togo : 1192 directeurs d’établissements publics sanctionnés suite à une grève "illégale"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 9 Novembre 2021


Ces responsables incriminés sont répartis dans les directions régionales de l’Education (DRE) du Grand Lomé, de la Maritime, des Plateaux, de la Centrale, de la Kara, et des Savanes.


Suite à leur participation à une grève jugée illégale par le gouvernement, 1192 directeurs d’établissements du préscolaire et du primaire, publics ont été sanctionnés la semaine écoulée par le ministre en charge de l’éducation, Pr Dodzi Kokoroko. Ces responsables incriminés sont répartis dans les directions régionales de l’Education (DRE) du Grand Lomé, de la Maritime, des Plateaux, de la Centrale, de la Kara, et des Savanes. Le ministre Kokoroko qui a mis fin aux fonctions de ces agents est revenu vendredi dernier au cours d’une émission sur la télévision nationale, sur les raisons qui ont motivé la sanction.

« Le gouvernement avait signé avec les syndicats d’enseignants, de façon responsable, un protocole d’accord. Ce protocole a fait l’objet d’une interprétation erronée de certains syndicats. La doctrine des ministères de l’éducation et de la fonction publique reste le dialogue social. Nous nous sommes retrouvés, nous avons relu ce protocole en mettant les points sur les dits, les non-dits et les clairs obscurs, et ce fut clair pour tous les acteurs, ce que le protocole a dit et ce qu’il n’a pas dit », a expliqué le ministre Kokoroko avant d’ajouter : « Le gouvernement, très attentif à la condition de la profession enseignante et à l’exemplarité des enseignants durant la période de le Covid, a proposé une gratification aux enseignants. Juridiquement, la gratification est une libéralité, de nature bénévole, que l’employeur met à la disposition des employés et sa mise en œuvre ou son opposabilité convoque un certain nombre de conditions, lesquelles ne sont pas encore réunies ».

S’il a assuré que « le gouvernement ne reviendra pas sur cette promesse, qui reste un acquis », Dodzi Kokoroko a néanmoins rappelé que « ce n’est pas à coup de chantage que les choses se feront ». D’où la nécessité, « de respecter les textes réglementaires en vigueur », particulièrement en ce qui concerne le droit de grève. Les directeurs destitués de leur fonction ne sont pas licenciés. Selon l’arrêté ministériel, ils « sont remis à la disposition de leur DRE respective pour être redéployés en qualité de chargé de classe dans une école primaire publique ».

« Ils restent enseignants, ils sont juste renvoyés à la craie », a précisé l’officiel, qui a également rappelé que des procédures et discussions sont toujours en cours pour satisfaire aux doléances des enseignants grévistes. Rappelons que le mouvement de grève lancé par la Fédération des Syndicats de l’Education Nationale (FESEN) a eu lieu les 3 et 4 novembre dernier malgré l’appel au dialogue du gouvernement. La FESEN réclame le paiement de la prime de gratification spéciale promis aux enseignants.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)