Turquie / Saoudia nouvelles forces régionales

Il semble que l'Arabie saoudite s'impose comme étant une force militaire régionale incontournable en remplaçant ainsi l'Égypte devenue un tigre en carton en raison de ses difficultés internes d'une part et d'autre part en se faisant diriger par des officiers militaires qui ont mis fin a la démocratie naissante le 3 juillet 2013. Par son annonce d'intervenir militairement en Syrie, l'Arabie saoudite qui s'est empêtrée dans le conflit militaire yéménite a surpris la communauté internationale dont une partie qualifie de bluff visant à dissiper ses difficultés militaires au Yémen où des forces font face à une résistance farouche de la rébellion et dont les bombardements durant huit mois n'ont pas réussi à venir à bout de la résistance.  Mais le fait que les forces aériennes saoudiennes poursuivent sans relâche des bombardements quotidiens contre des positions rebelles au Yémen illustre bien la puissance militaire de ce pays qui s'annonce désormais comme une puissance régionale militaire arabe qui détrône l'Égypte et la Syrie. Pour combattre l'état islamique DAECH, l'Arabie saoudite et la Turquie tentent de faire un front commun pour se protéger en même temps des ambitions stratégiques de l'Iran et de la Russie qui soutiennent militairement le régime syrien. Ce dernier est accusé par les deux puissances islamiques d'entretenir les combattants de l'état islamique. 
La différence entre les deux puissances militaires islamiques émergentes est claire. La Turquie, même si elle poursuit une lutte contre les rebelles de PKK, elle se veut, sous le regard occidental et la pression européenne, un pays "démocratique" contrairement à l'Arabie saoudite qui n'est pas prête à démocratiser ses institutions.