Santé

Washington s’engage à verser une aide supplémentaire pour enrayer Ebola


Alwihda Info | Par ShareAmerica - 3 Aout 2019



Des bottes de protection dans un centre de traitement d’Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo (© Sally Hayden/SOPA Images/LightRocket/ Getty Images)
Face à la plus récente flambée d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC), les États-Unis abordent le problème sous l’angle d’une priorité du domaine de la sécurité aussi bien nationale que mondiale. Depuis que le virus a fait sa réapparition en 2018, les États-Unis soutiennent les efforts déployés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le gouvernement de la RDC pour mettre fin à l’épidémie. La solution passe par une réponse coordonnée et une aide financière accrue de la part de la communauté internationale.

« La menace posée par une maladie infectieuse où que ce soit peut être une menace de maladie infectieuse partout », a souligné Marcia Bernicat, du bureau Océans et Affaires environnementales et scientifiques internationales du département d’État, le 24 juillet, devant une sous-commission sénatoriale des relations extérieures. Les États-Unis sont « fermement résolus à stopper la transmission d’Ebola, à soutenir le traitement des personnes infectées et à réduire le nombre des décès liés à cette flambée ».

Les États-Unis sont le pays qui contribue financièrement le plus aux interventions de lutte contre ce virus. Le 24 juillet, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a annoncé qu’elle fournissait plus de 38 millions de dollars d’aide supplémentaire pour mettre fin à la flambée d’Ebola, dont 15 millions destinés à l’OMS, ce qui porte à 136 millions de dollars le financement total accordé par l’USAID. En outre, le gouvernement américain soutient les efforts de préparation dans les zones non touchées de la RDC ainsi que dans les pays voisins à risque (Burundi, Rwanda, Soudan du Sud et Ouganda), notamment pour renforcer la capacité de dépistage aux frontières et améliorer la prévention et le contrôle de l’infection.

Au 28 juillet, 1 782 personnes étaient décédées des suites de cette flambée épidémique, la deuxième la plus grave jamais enregistrée ; le nombre de cas confirmés et probables s’élevait à 2 659.

En septembre 2018, les États-Unis ont déployé une équipe d’intervention en cas de catastrophe naturelle (DART) — composée de spécialistes des interventions de secours et d’experts en santé — pour coordonner la réponse du gouvernement américain et aider à mettre fin à l’épidémie le plus vite possible. Cette équipe ainsi que du personnel du département d’État et d’autres agences gouvernementales s’emploient à prévenir et à contrôler les infections à Ebola, à former les travailleurs et à promouvoir de bonnes pratiques concernant l’enterrement des victimes de la maladie, dans le respect de leur dignité. L’ambassade des États-Unis à Kinshasa s’implique à fond pour soutenir la réponse de l’ensemble du gouvernement américain en RDC.

Le 17 juillet, l’OMS a déclaré que la flambée de maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo constituait une urgence de santé publique de portée internationale, citant un premier cas confirmé dans la ville frontalière de Goma, les violences en cours contre des agents de santé et la durée de la flambée.

À la mi-juillet, l’OMS a demandé à ses partenaires de fournir une aide de 287 millions de dollars pour les six prochains mois. Les États-Unis collaborent activement avec d’autres donateurs, dont le Royaume-Uni, l’Union européenne et la Banque mondiale, afin de veiller à ce que la riposte au virus soit financée adéquatement. La Banque mondiale a annoncé, fin juillet, qu’elle mobiliserait 300 millions de dollars en subventions et en crédits.

Pour autant, il reste encore beaucoup à faire pour contenir la maladie et prévenir sa propagation dans la région.

« La flambée d’Ebola nous oblige à redoubler d’efforts », a déclaré Tibor Nagy, le secrétaire d’État adjoint aux affaires africaines, devant la sous-commission sénatoriale, le 24 juillet. « Peu de pays sont prêts à relever, seuls, un défi tel celui que pose Ebola, et c’est pourquoi nous appelons tous nos partenaires à se joindre à ces efforts. »

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