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2016 en Afrique: une élection présidentielle chaque trois semaines


Alwihda Info | Par - 31 Décembre 2015


Seize scrutins sont prévus contre neuf en 2015 au continent africains. L'année qui s'annonce sera celle de tous les défis électoraux des africains.


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Après l’année écoulée qui a vu l’organisation  de neuf présidentielles dans plusieurs régions africaines, 2016 sera encore mouvementée sur le plan électoral. A raison d’une élection présidentielle chaque trois semaine, l’Afrique fera la une de l’actualité internationale durant l’année à venir, affichant un nombre de scrutins qui va presque doubler, par rapport à 2015.

Au moins, 16 présidentielles auront lieu, pour ainsi juger de l’installation pérenne de la démocratie, contre 9 présidentielles en 2015, selon un décompte établi par Anadolu, en s'appuyant sur des données officielles et des rapports dont celui publié par le site spécialisé, "Afrikaexpress.info".

 A pas sûrs pour certains, mais à pas trébuchants pour les autres, le Burkina Faso, le Burundi, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Nigéria et la Tanzanie entre autres avaient fait leur marche. La liste sera encore abondante durant l’année qui frappe à nos portes.

Voici la liste :

  • Présidentielle couronnant une période transitoire

Repoussées à plusieurs reprises, les élections présidentielle et législatives centrafricaines ont eu lieu, mercredi, (premier tour). Les résultats de ce scrutin qui fait suite à une période transitoire déclenchée en 2013 et à une crise sécuritaire qui a ruiné le pays et la population sur tous les plans, seraient fort probablement proclamés en janvier 2016.

 

  • Présidentielles directement liées à la limitation des mandats

Au Bénin, l’élection présidentielle aura lieu en mars 2016, date qui marque la fin du deuxième mandat de Boni Yayi, avec limite atteinte après 10 ans de pouvoir. Yayi semble être prêt à partir, après la désignation de son dauphin, à savoir, l’actuel Premier ministre Lionel Zinsou.

Au Congo Brazzaville, le scrutin est prévu en juillet de la même année, une date qui sonne la fin du 2e mandat du président Sassou Nguesso, depuis la nouvelle constitution de 2002. La limite des mandats à 2 a été  atteinte, après 32 ans au pouvoir. Mais Nguesso a opéré en octobre dernier un référendum constitutionnel approuvé à plus de 92%, en vue de se représenter en 2016.

 En RDC, la présidentielle se tient en novembre 2016. Joseph Kabila atteindra la fin de son deuxième mandat, avec limite de mandats à deux atteinte, après 10 ans de pouvoir. Toutefois, Kabila qui veut modifier la constitution pour briguer un nouveau mandat et fait face à une opposition ferme. Sa réélection n’est pas sûre.

  • Présidentielles avec des candidats en voie libre

   Au Tchad et à Djibouti, où les élections présidentielles auront  lieu en avril prochain, Idriss Déby, 26 ans au pouvoir, et Ismaïl Omar Guelleh, 17 ans à la tête de l’Etat, ont déjà supprimé la limitation du nombre de mandats à deux. Ils ne seront, donc, pas empêchés de se représenter.

 Il n’y aura non plus aucune limite lors du vote pour deux autres présidents, notamment en Ouganda qui tient son scrutin présidentiel en février prochain et en Guinée équatoriale qui vote en novembre .  En juillet 2005, une réforme de la Constitution ougandaise a supprimé toute restriction sur le nombre de mandats pour le chef de l’Etat. Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, a été réélu en 2006 puis en 2011.

  Téodoro Obiang au pouvoir depuis 1979 en Guinée- équatoriale, semble être également en voie libre, face à une opposition dispersée.

  En Gambie également, le président Yahya Jammeh qui avait ajouté, en août 2014, un nouveau titre à ses noms officiels : « Babili Mansa » (le roi qui défie les rivières, en langue mandingue) selon le site Afrik.com, semble être en mesure de briguer un nouveau mandat, lors du scrutin de novembre prochain, après avoir durci la loi électorale pour freiner ses opposants. 

  • Présidentielle marquée par une opposition forte

   En août 2016, le président Gabonais Ali Bongo pourra se représenter une seconde fois mais fera face à une opposition très déterminée,  qui considère les 41 années de son père Omar Bongo avant le coup d’Etat électoral de 2009.

  • Présidentielles vues comme baromètre de démocratie en Afrique

Au demeurant, six autres présidentielles, laissent entendre certains observateurs, dont le spécialiste des élections africaines Régis Marzin, cité par afrikaexpress.info, permettront de juger de l’installation pérenne de la démocratie, compte tenu de leurs systèmes politiques « ouverts ». Au Niger en mars 2016, à Sao-Tomé et principe et au Cap Vert en août, aux Comores en mai, en Zambie en septembre, et au Ghana en décembre.

Mahamat Ramadane
Journaliste-reporter Alwihda Info. Tél : +(235) 63 38 40 18 En savoir plus sur cet auteur



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