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Autriche: recherche d'éventuels complices dans l'affaire Fritzl


Alwihda Info | Par - ҖЭBIЯ - - 30 Avril 2008


Josef Fritzl, Autrichien, la soixantaine, a séquestré sa propre fille pendant 24 ans et a entretenu une liaison incestueuse avec cette dernière durant toute la période de sa captivité. Il a eu d'elle 7 enfants. L'affaire a été révélée en début de semaine. Après avoir été appréhendé et placé en garde à vue, l'homme a reconnu les faits. La police autrichienne, qui a écarté la participation de sa femme, Rosemarie, enquête désormais sur d'autres personnes.


Autriche: recherche d'éventuels complices dans l'affaire Fritzl

Josef Fritzl a-t-il pu agir seul? A-t-il pu séquestrer sa fille pendant 24 ans, dans sa cave sans l'aide de complices? La police autrichienne, qui a écarté la participation de sa femme, Rosemarie, enquête désormais sur d'autres personnes.

Les enquêteurs s'intéressent notamment à la lourde porte en béton armé, commandée électroniquement, qui condamnait l'accès à l'abri antiatomique de 60 m2. A l'intérieur, Elisabeth a été détenue avec trois de ses sept enfants. «Nous avons demandé une expertise de cette porte imposante et sur le mécanisme de fermeture», a indiqué le chef de la police criminelle de Basse-Autriche, Franz Polzer.

Audition d'une centaine de personnes

Les enquêteurs souhaitent aussi retrouver et entendre une centaine de personnes qui auraient vécu dans la «maison de l'horreur» à Amstetten durant les 24 ans de séquestration d'Elisabeth. «Environ 100 personnes ont vécu dans cette maison, pendant plus ou moins longtemps, et nous souhaitons toutes les interroger pour savoir si elles ont, à un moment ou à un autre, remarqué quelque chose qui pouvait sembler anodin mais qui servirait aujourd'hui l'enquête», a déclaré Franz Polzer. L'imposant bâtiment de deux étages comportait plusieurs logements d'habitation dont une partie étaient loués par Josef Fritzl à des particuliers.

Interrogé mardi sur les clichés publiés dans la presse montrant le suspect en vacances en Thaïlande dans les années 1990, Franz Polzer a en revanche répondu que cela ne signifiait pas forcément que Josef Fritzl avait un complice chargé de nourrir ses prisonnières pendant son absence. Le bunker comprenait un local où l'on pouvait stocker de la nourriture pour plusieurs semaines, selon lui.

Négligence ou passivité des services sociaux?

L'adoption légale par Josef et sa femme de trois des enfants de l'inceste, prétendument abandonnés sur le seuil de la maison par leur fille disparue, soulève également des interrogations. Pourquoi les services sociaux n'ont-ils pas procédé à des tests génétiques pour établir les liens de parenté?

Le responsable des services sociaux Heinz Lenze a pris la défense de son équipe mardi en disant qu'elle avait procédé à toutes les vérifications qu'elle estimait nécessaires. «Il n'y avait pas de soupçon sur une éventuelle présence de la mère dans la cave de cette maison», et donc pas de raison de procéder à une perquisition qui aurait peut-être permis de révéler l'affaire beaucoup plus tôt. Depuis la première adoption en 1994 les assistantes sociales se sont rendues 21 fois chez les Fritzl pour constater que les enfants allaient bien.

20Minutes.fr avec AFP


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