
La scène se serait déroulée le vendredi 25 juin 2025 dans un bureau officiel. Le principal protagoniste identifié est le commissaire divisionnaire Josué OSSOMO, alors patron de la police dans la région du Centre. Il aurait filmé lui-même ces "acrobaties sexuelles" impliquant deux policières, l'une d'elles étant l'officière de police Christelle EBOA, en service au commissariat central N°1 de Yaoundé. Des accessoires pour adultes (sextoys) auraient également été utilisés. L'identité de la troisième participante, une autre commissaire de police également mariée, n'a pas encore été révélée.
Ce scandale est d'autant plus retentissant que le commissaire OSSOMO était connu pour avoir récemment rédigé une note confidentielle appelant à l'infiltration des milieux de l'opposition.:
Conséquences et Réactions
La fuite de ces sextapes a provoqué une onde de choc au sein de la "Maison bleue" (la police camerounaise), suscitant un mélange d'indignation et de stupéfaction. Face à l'ampleur du scandale, des mesures conservatoires ont été prises rapidement par le Délégué Général à la Sûreté Nationale (DGSN).
Le commissaire divisionnaire Josué OSSOMO a été limogé de ses fonctions de délégué régional de la police dans la région du Centre. Le commissaire divisionnaire ABENA Armand a d'abord assuré un intérim d'une nuit. Ce mercredi 30 juillet 2025, le commissaire divisionnaire MBITI a été officiellement installé en tant que délégué régional par intérim de la Police nationale dans la région du Centre. Ancien adjoint au délégué régional de la police dans l'Extrême-Nord, le nouveau responsable aurait même commencé par désinfecter les meubles du bureau de son prédécesseur avec du gel hydroalcoolique, un geste symbolique de la rupture avec ces pratiques.
Enquête en Cours et Multiples Fuites
La situation est jugée "extrêmement grave" par les autorités. Une réunion de crise s'est tenue à la DGSN, et l'Inspection Générale des Services a ouvert une enquête. Les auditions des différents protagonistes, qui ont déjà été suspendus de leurs fonctions, ont débuté.
De nombreuses autres images et vidéos impliquant des policières continuent de fuiter, laissant entrevoir que ces pratiques étaient courantes entre elles et leur supérieur. En dehors des sextapes tournées au bureau de police, d'autres scènes, toujours filmées par le commissaire divisionnaire OSSOMO, auraient eu lieu à domicile et dans des hôtels.
Ce scandale est considéré comme le plus grave impliquant des questions de mœurs depuis l'existence de la police nationale au Cameroun. Il soulève de profondes interrogations sur l'éthique et la discipline au sein des forces de l'ordre, notamment à une période où les jeunes sont appelés à une utilisation responsable des réseaux sociaux.