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POLITIQUE

Centrafrique : Quand Touadera jette JB KOBA dans la fosse aux crocodiles !


Alwihda Info | Par Lingyun Xu Wan - 9 Avril 2017


BANGUI (LNC) — Koba sacrifié, ou les en dessous de l'affaire du contrat de confection et de gestion de documents administratifs - Passeports, Cartes d'identité, Permis de conduire, cartes de séjour, plaques d'immatriculation etc...


LES TRIBULATIONS D'UNE REPUBLIQUE BANANIERE

L'article de "la Fraternité", dénonçant les obscurités du dossier, et valant à son directeur de la publication une mise en garde vue sans autre forme de procès sur décision présidentielle, n'arrive en vérité qu'en bout de course d'une affaire en amont mettant à jour le clientélisme et l'amateurisme du mode de gestion des contrats de gré à gré par le pouvoir actuel.

GENESE

Jean-Baptiste KOBA est le ministre conseiller en charge des investissements, et quand il s'est s'agit de trouver quelle société serait capable d’exécuter le contrat de fabrication de documents administratifs - le Centrafrique en étant incapable - il a cherché, pour enfin trouver à l'étranger, en Israël plus spécifiquement, une entité capable de répondre au cahier de charges.

L'AFFAIRE CCS

Mais les conditions d'exécution du contrat déplaisent et au président et au ministre du budget HM DONDRA, car dans ce type d'affaire, les entreprises versent des commissions souvent occultes aux commanditaires. Dans le cadre d'un pays, ces commissions sont reversées au Trésor public. En RCA, ceci est purement théorique, les fortunes de Bokassa à Samba-Panza en passant par Dologuélé se sont bâties sur ce principe de captation des commissions ou rétro-commissions.

Or dans cette affaire, les commissions proposées par l'industriel trouvé par Koba ne plaisent ni à TOUADERA, ni à DONDRA, " ce n'est pas assez !"

Une occasion rêvée pour DONDRA de tenter de se débarrasser de JB KOBA, perçu comme un empêcheur de tourner en rond.
Et d'inventer le concept farfelu de "centrafricanisation". Un terme vide sens, mais utile pour justifier, ce que plus tard "La Fraternité" dénoncera, à savoir des magouilles.

A la va vite, DONDRA trouve un substitut, ce sera la société Ivoire Cartes Systèmes en abrégé ICS, ayant en RCA une filiale dénommée Centrafrique Cartes Systèmes en abrégé CCS.
Mais difficulté, la CCS n'a ni la technologie, ni le matériel, ni encore moins les capacités financières pour honorer le contrat. Qu'à cela ne tienne.

Jean Baptiste KOBA trouve tout ceci ridicule et amateur, ne se doutant pas encore que le montage en cours consisterait à faciliter des détournements de fonds au profit de TOUADERA et de DONDRA.

Du coup, il est immédiatement désavoué, et la Com présidentielle de distiller des informations à propos dans la presse et des blogs amis, afin qu'ils écrivent tout le mal possible sur KOBA, pour l'accuser de trahir le gouvernement, d'être anti-patriote, et autres noms d'oiseaux. Il fallait absolument discréditer KOBA par tous les moyens. Et encore heureux que DONDRA n'ait pas pensé à l'envoyer en prison lui aussi.

Tout ceci bien sûr est faux et infondé, mais qu'importe, "plus le mensonge est gros et plus ça passe".

Dans un autre genre, mais pour la même finalité, le ministre de l'intérieur JS BOKASSA avait subi le même sort d'ostracisation. Avec son franc parler, il reprochait pèle mêle à la MINUSCA de ne pas faire le travail pour lequel elle était en Centrafrique, au gouvernement de n'être composé que de lâches incapables de prendre des initiatives, et à Touadera de faire du surplace.

Bien mal l'en prit. Depuis, il rase les murs, en limitant ses communications au gouvernement au minimum.

D'autres sont moins téméraires, ou plutôt, sont plus prudents. A l'image de Virginie Baïkoua la ministre des affaires sociales.
Pas folle, elle s'était bien rendue compte qu'une grande partie des fonds devant être remis aux déplacés de M'Poko pour faciliter leur retour a tout simplement été détourné, par qui ? Elle ne s'est pas aventurée à chercher à savoir.

Un autre qui pourrait voir les ennuis pleuvoir sur sa tête, c'est le chef d'état major des armées, le Général Ludovic Ngaïfé, qui avait eu le courage de déclarer à TOUADERA en face : "Vous ne faites rien pour favoriser l’émergence des FACA, l’embargo sur les armes ne concerne pas les FACA, il vous appartient de prendre la décision politique de réarmement de nos soldats."

Ngaïfé qui a bonne mémoire, se souvient que ce n'est pas l'ONU qui avait décidé de l'embargo sur les armes en RCA, mais l'Union européenne, qui pourtant n'avait pas autorité dans le domaine, le Lundi 23 décembre 2013. Ce n'est que par la suite que l'UE a contraint l'ONU a valider sa décision, sans aucune réaction des autorités centrafricaines de l'époque.

Faustin TOUADERA a toute autorité pour dénoncer ce diktat et d'exiger le réarmement des FACA. Qui s'y opposera ? C'est son devoir régalien. Seul problème, il ignore cela et ne sait même pas comment faire.

La synthèse de tout cela est faite par Armel DOUBANE, le ministre des affaires étrangères, qui lui aussi, très vite avait détecté que quelque chose ne tournait pas rond dans ce gouvernement. Son mot qui qualifie tout ? "Je ne travaille pas pour un individu.".

© Avril 2017 – LAMINE MEDIA



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