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REPORTAGE

Cet entrepreneur de la tech, un immigrant, a fait du chemin aux États-Unis


- 16 Mai 2018



By Share America- Christopher Connell

(© Shutterstock)
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Le Massachusetts Institute of Technology venait de lui décerner un doctorat en génie chimique, et David Lam pensait se lancer dans une carrière universitaire. Mais son conseiller pédagogique l’en a dissuadé : « Trouve-toi un vrai travail », lui a-t-il recommandé.

Alors David Lam a quitté l’université. Cet ingénieur, qui est né en Chine et a grandi au Vietnam, a commencé à travailler pour de grands fabricants. Il a ensuite monté sa propre entreprise après avoir mis au point une nouvelle machine de découpage plasma à commande numérique pour la fabrication de puces informatiques.

Après avoir surmonté les difficultés financières des premières années, David Lam a multiplié les ventes à tel point que son entreprise a été la première lancée par un Américain d’origine asiatique à être cotée au NASDAQ. La société qu’il a fondée a continué de se développer même après son départ et elle a classée parmi les grosses entreprises sur la liste Fortune 500. (Le magazine Fortune classe les principales sociétés américaines en fonction du chiffre d’affaires, des bénéfices et d’autres critères.)

David K. Lam (Photo offerte)
David K. Lam (Photo offerte)
David Lam, 73 ans, est aujourd’hui président de la Multibeam Corporation ; tout au long de sa carrière d’entrepreneur, il a aidé de nombreuses start-up à démarrer et est devenu un « mentor capitaliste » qui donne des conseils aux autres sur la façon de transformer une idée en une entreprise fonctionnelle.

Il a puisé son talent pour l’entrepreneuriat auprès de son père qui, malgré deux échecs commerciaux au Vietnam, avait connu le succès en devenant le distributeur exclusif des stylos Pilot sur toute l’Asie du Sud-Est.

« J’ai appris les modalités de l’entrepreneuriat rien qu’en lui parlant et en écoutant tout ce qui se disait à la maison », confie David Lam, qui a grandi près de Saïgon – aujourd’hui Hô-Chi-Minh-Ville – et a aussi fréquenté des écoles à Hong Kong.

Ses parents l’avaient encouragé à faire des études aussi poussées que possible. « Je me souviens de mon père qui me disait : ‘Je ne te laisserai pas grand-chose quand je quitterai ce monde, mais ce que tu apprends dans ta tête restera toujours avec toi.’ »

À l’université, Shakespeare lui donnait du mal, mais il avait trouvé un moyen astucieux de réussir le cours obligatoire de littérature. Il essayait de deviner quelles seraient les questions faciles à l’examen final – et souvent, il devinait correctement – puis il rédigeait des réponses intelligentes qu’il apprenait par cœur.

Les textes mémorisés lui donnaient le temps de trouver la réponse, ce qu’il n’aurait pas pu faire s’il avait du mal à trouver ses mots pendant l’examen. « Le professeur m’a donné 60 [sur 100], une note qui me permettait tout juste de réussir, et la moitié de ça reflétait sa compassion », se souvient David Lam.

Mais ce sont ses excellentes notes en sciences et mathématiques qui lui ont valu d’être accepté au Massachusetts Institute of Technology et de décrocher un doctorat.

Quand il travaillait chez Hewlett-Packard, un poste d’encadrement lui a échappé. Alors, il a pris des cours de comptabilité et d’administration, la nuit, dans un community college, pour acquérir des notions rudimentaires de la gestion d’une entreprise.

C’était à l’époque où la Silicon Valley était en plein essor, et récompensait les entrepreneurs tels que Lam.

Dans la Silicon Valley, explique-t-il, « les gens réellement acceptent l’échec et peuvent même investir en vous une deuxième fois. Cela existe dans la société américaine mais pas nécessairement ailleurs, le fait de donner à un immigrant une meilleure chance de réussir. » Mais, ajoute-t-il, « j’ai toujours su que je devais me pousser constamment un peu plus ».



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