Le Président Faure Essozimna Gnassingbé a pris part à ces travaux décisifs, réaffirmant l’engagement constant du Togo en faveur de l’intégration régionale et de la consolidation de la démocratie.
Cette rencontre au sommet, qui s’inscrit dans la clôture solennelle de l’année du cinquantenaire de l’organisation, a réuni les plus hautes autorités politiques de la sous-région autour d’enjeux majeurs touchant à la paix, à la stabilité institutionnelle et à l’avenir du projet communautaire ouest-africain.
Les dirigeants ont à cet effet examiné les crises sécuritaires et politiques qui continuent de fragiliser l’espace communautaire. Ils ont évoqué notamment la situation préoccupante au Bénin, consécutive à une tentative de coup d’État, et ont salué la mobilisation rapide et coordonnée de la CEDEAO face à cette menace à l’ordre constitutionnel.
À cet égard, la Conférence a réitéré avec fermeté que la Communauté ne saurait transiger sur les principes de gouvernance démocratique, de respect de l’État de droit et de la légalité constitutionnelle, ceux-ci étant considérés comme des fondements intangibles de la stabilité régionale.
Le sommet a dressé un bilan approfondi des cinquante ans d’existence de l’organisation, mettant en lumière les acquis significatifs enregistrés dans la marche vers une « CEDEAO des Peuples ». Il ressort que l’ensemble des actions communautaires converge désormais vers un objectif central : le bien-être tangible des populations ouest-africaines. Le sommet a relevé, par ailleurs, les défis persistants auxquels fait face la sous-région, au premier rang desquels figurent le terrorisme, l’extrémisme violent, les flux migratoires incontrôlés et les tentatives récurrentes de déstabilisation politique.
Face à ces menaces multiformes, le sommet annonce la création, à l’horizon 2026, d’une brigade régionale en attente, forte de plus de 1 000 soldats, destinée à lutter contre l’extrémisme violent, à prévenir les changements anticonstitutionnels et à endiguer les dynamiques de déstabilisation. Cette initiative traduit la volonté des dirigeants ouest-africains de doter la CEDEAO d’outils opérationnels crédibles, capables de répondre efficacement aux impératifs de sécurité collective.
Les travaux d’Abuja ont également permis une réflexion de fond sur l’avenir de la Communauté, à la lumière des défis mondiaux actuels et de leur impact sur la Vision 2050 de la CEDEAO, dont l'ambition est de promouvoir une prospérité partagée et durable.
Ils ont réaffirmé leur volonté de faire de la CEDEAO une communauté fondée sur la justice sociale et le bien-être de chaque peuple. Les dirigeants ont insisté sur le renforcement de l’intégration économique régionale, socle de la réussite collective, à travers la mise en place d’un véritable marché unique, l’amélioration de la coordination fiscale et la promotion de la stabilité macroéconomique.
Des mesures concrètes ont également été évoquées pour désenclaver les zones marginalisées, impulser un développement transformateur et réduire de 25 % les taxes sur les billets d’avion, afin de stimuler le tourisme régional et la mobilité intra-communautaire.
Enfin, la Conférence a souligné la nécessité de placer les femmes et les jeunes au cœur des politiques publiques communautaires, tout en intégrant pleinement les enjeux climatiques dans les stratégies de développement. À cet égard, le Togo a été cité comme un bon élève.
La 68ᵉ session ordinaire de la CEDEAO a clos ses travaux avec l’ambition renouvelée des chefs d’État et de gouvernement de bâtir une Afrique de l’Ouest plus sûre, plus intégrée et résolument tournée vers la prospérité pour tous.
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Conférence CEDEAO à Abuja : Engagement renouvelé pour l'unité, la sécurité et l'intégration économique régionale











