Congo: Sassou prêt à quitter le pouvoir

Depuis quelque temps, le monde entier a pu observer les allées et venues incessantes du Président Thomas Boni Yayi du Bénin à Brazzaville pour y rencontrer son grand-frère et ami, Denis Sassou N’Guesso. Sa dernière visite à Brazzaville remonte au 4 septembre dernier, lors de la cérémonie d'ouverture des 11èmes Jeux Africains organisés par son très cher grand-frère et ami. Tout le monde se demande que peuvent bien cacher ces incessantes allées et venues du Président Boni Yayi chez Sassou, quel peut être l'objet de toutes ces rencontres. Eh bien, comme tout le monde l'a sans doute bien compris, Boni Yayi est l'émissaire du Président François Hollande auprès de Denis Sassou Nguesso. Mais ce qui est important à savoir c'est le deal qui est en train de se négocier entre François Hollande et Denis Sassou Nguesso. Selon nos informations, François Hollande a proposé "une sortie honorable" à Denis Sassou Nguesso afin de lui éviter des ennuis judiciaires (affaires des Biens Mal Acquis et des 353 Disparus de Beach obligent) après son départ de la présidence du Congo, en 2016. Pour cela, François Hollande a promis d'offrir à Denis Sassou Nguesso le poste de Secrétaire général de la future instance internationale sur le climat, laquelle instance sera mise en place à l'issue du sommet de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques - COP21 / CMP11 - à Paris. Problème. En bon prince machiavélien, Denis Sassou Nguesso, qui ne veut surtout pas quitter le pouvoir, privilégie, lui, l'option de la mise en place d'une période de transition de 3 ans, avec l'accord de Paris, et la création d'un poste de Premier Ministre, qui sera issu du Sud du pays et qui aurait les pleins pouvoirs (en apparence seulement car il ne disposera jamais des ressources financières colossales dont disposent Denis Sassou Nguesso et sa famille, et surtout, il sera toujours sous la menace permanente de l'important arsenal militaire dont dispose le clan d'Oyo et qui est caché à Tsambintso, non loin de l'aéroport privé du clan situé à Ollombo). Le nom du fameux super-Premier Ministre de transition est même déjà connu, il s'agit de son vieil ami et complice André Hombessa (ce serait donc ce couple infernal Sassou/Hombessa qui dirigera cette transition jusqu'en 2018). En fait, la ruse (de Sassou Nguesso qui veut prendre François Hollande pour un imbécile ?) que cache cette option d'une période transitoire de 3 ans, qui serait acceptée par François Hollande lui-même, c'est de permettre ainsi à Denis Sassou Nguesso de rester au pouvoir durant toute cette période de transition, c'est-à-dire jusqu'en 2018, le temps pour lui de "laisser passer l'orage", puis de siffler, à sa guise, la fin de ladite transition après les changements de pouvoirs en France et aux Etats-Unis. Ainsi, Denis Sassou Nguesso aurait réussi à rouler tout le monde dans la farine, Barack Obama et François Hollande les premiers. Et dans tout cela qu'en pensent l'opposition, la société civile et le peuple congolais ?