Des réfugiés à l'Est du Tchad. © D.H./Alwihda Info
Selon la FAO, plus d’un tiers de la population tchadienne est affectée par la crise humanitaire. Environ 3,3 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire aiguë durant la période de soudure de 2025, tandis que plus de 2 millions d’enfants de moins de cinq ans souffraient de malnutrition aiguë, dont plus de 500 000 cas sévères. Le pays accueille également près de 1,46 million de réfugiés, principalement en provenance du Soudan, ainsi que plus de 225 000 déplacés internes, accentuant la pression sur des ressources déjà limitées.
Les chocs climatiques – sécheresses, inondations, irrégularité des pluies – continuent de fragiliser la production agricole. Les inondations de 2024 auraient provoqué la perte de près de 250 000 tonnes de céréales, aggravant les pénuries alimentaires. À ces facteurs s’ajoutent l’inflation persistante, la hausse des coûts des intrants agricoles et la faiblesse des infrastructures rurales qui limitent l’accès aux marchés.
Quatre priorités pour reconstruire la résilience
Le plan 2026-2028 de la FAO s’articule autour de quatre résultats majeurs destinés à transformer l’approche humanitaire classique en une réponse plus durable :
La FAO prévoit d’assister 110 200 ménages sur l’ensemble du territoire, avec une attention particulière portée aux régions les plus vulnérables comme le Wadi Fira, le Sila, l’Ouaddaï, le Kanem, le Lac et le Bahr-El-Gazel. Le ciblage communautaire intégrera des critères de vulnérabilité incluant les femmes, les jeunes et les personnes en situation de handicap. Les bénéficiaires seront accompagnés progressivement, de l’urgence vers le relèvement et la résilience, afin de réduire la dépendance à l’aide humanitaire
Un financement crucial
La réussite de ce Plan dépend d’un financement de 86,1 millions de dollars américains pour la période 2026-2028. Les fonds seront répartis entre l’analyse et la coordination, l’agriculture d’urgence, la résilience des moyens d’existence et le relèvement du système agroalimentaire. Ces investissements doivent permettre de sauver des vies, restaurer durablement les moyens de subsistance et renforcer la cohésion sociale, particulièrement dans les zones touchées par les déplacements et les conflits.
Vers une approche intégrée urgence-développement-paix
Avec ce plan, la FAO cherche à dépasser la simple réponse humanitaire de court terme en articulant urgence, développement et consolidation de la paix. La prévention des conflits liés à l’accès aux ressources naturelles, l’amélioration de la gouvernance foncière et pastorale, ainsi que l’implication active des communautés locales figurent au cœur de la stratégie.
Dans un pays où 80 % de la population active dépend de l’agriculture, investir dans des systèmes de production résilients apparaît comme la seule voie capable d’enrayer durablement l’insécurité alimentaire et de donner de nouvelles perspectives aux populations rurales. Le Plan d’urgence et de résilience 2026-2028 s’inscrit ainsi comme un outil essentiel pour stabiliser la situation humanitaire et jeter les bases d’un développement inclusif au Tchad.
Les chocs climatiques – sécheresses, inondations, irrégularité des pluies – continuent de fragiliser la production agricole. Les inondations de 2024 auraient provoqué la perte de près de 250 000 tonnes de céréales, aggravant les pénuries alimentaires. À ces facteurs s’ajoutent l’inflation persistante, la hausse des coûts des intrants agricoles et la faiblesse des infrastructures rurales qui limitent l’accès aux marchés.
Quatre priorités pour reconstruire la résilience
Le plan 2026-2028 de la FAO s’articule autour de quatre résultats majeurs destinés à transformer l’approche humanitaire classique en une réponse plus durable :
- Renforcer la coordination et l’analyse des données pour mieux cibler les interventions et anticiper les crises grâce à des systèmes d’alerte précoce.
- Améliorer rapidement la sécurité alimentaire et la nutrition par des actions d’urgence : distribution de kits agricoles, appui au petit élevage, vaccination animale, soutien à la production maraîchère et halieutique.
- Accroître la résilience des ménages déplacés, des réfugiés, des populations hôtes et de retour, par l’accès à la terre, les activités génératrices de revenus, la formation technique et la création d’emplois locaux.
- Relancer durablement les systèmes agroalimentaires, en développant les chaînes de valeur locales (moringa, spiruline, niébé, viande séchée, produits laitiers et maraîchers), la transformation agroalimentaire, la promotion des énergies alternatives et la restauration des terres dégradées, notamment à travers l’initiative de la Grande Muraille verte.
La FAO prévoit d’assister 110 200 ménages sur l’ensemble du territoire, avec une attention particulière portée aux régions les plus vulnérables comme le Wadi Fira, le Sila, l’Ouaddaï, le Kanem, le Lac et le Bahr-El-Gazel. Le ciblage communautaire intégrera des critères de vulnérabilité incluant les femmes, les jeunes et les personnes en situation de handicap. Les bénéficiaires seront accompagnés progressivement, de l’urgence vers le relèvement et la résilience, afin de réduire la dépendance à l’aide humanitaire
Un financement crucial
La réussite de ce Plan dépend d’un financement de 86,1 millions de dollars américains pour la période 2026-2028. Les fonds seront répartis entre l’analyse et la coordination, l’agriculture d’urgence, la résilience des moyens d’existence et le relèvement du système agroalimentaire. Ces investissements doivent permettre de sauver des vies, restaurer durablement les moyens de subsistance et renforcer la cohésion sociale, particulièrement dans les zones touchées par les déplacements et les conflits.
Vers une approche intégrée urgence-développement-paix
Avec ce plan, la FAO cherche à dépasser la simple réponse humanitaire de court terme en articulant urgence, développement et consolidation de la paix. La prévention des conflits liés à l’accès aux ressources naturelles, l’amélioration de la gouvernance foncière et pastorale, ainsi que l’implication active des communautés locales figurent au cœur de la stratégie.
Dans un pays où 80 % de la population active dépend de l’agriculture, investir dans des systèmes de production résilients apparaît comme la seule voie capable d’enrayer durablement l’insécurité alimentaire et de donner de nouvelles perspectives aux populations rurales. Le Plan d’urgence et de résilience 2026-2028 s’inscrit ainsi comme un outil essentiel pour stabiliser la situation humanitaire et jeter les bases d’un développement inclusif au Tchad.
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Crise humanitaire au Tchad : la FAO dévoile son Plan d’urgence et de résilience 2026-2028







