Une salle de classe au Tchad. © Barra Lutter/Alwihda Info
Des salles de classe transformées en espaces de survie
Dans plusieurs provinces, les écoles publiques offrent un décor alarmant : murs fissurés, toitures prêtes à s’effondrer, classes dépourvues de tables-bancs où les élèves s’assoient à même le sol. Certains arrivent chaque matin avec des briques, des nattes ou des planches pour fabriquer leur propre siège improvisé. Un geste répété année après année, symbole d’une débrouillardise devenue partie intégrante du quotidien scolaire.
Alors que d’autres pays initient leurs écoliers aux outils numériques, au Tchad, l’enjeu demeure beaucoup plus élémentaire : disposer d’un toit, de craies et d’un tableau lisible.
Le décalage entre les discours et la réalité
Les discours officiels sur la « refondation » de l’école tchadienne se multiplient : modernisation, équité, innovation… Les mots ne manquent pas. Mais sur le terrain, les directeurs d’école continuent de gérer la pénurie. Pénurie de salles, de matériel, de latrines, mais aussi de personnels formés.
Difficile dès lors de se réjouir d’une réforme éducative lorsque certains établissements ressemblent, selon un adage populaire, à une « maison de veuve ».
Une génération fragilisée dès le départ
L’éducation est le socle de tout développement. Mais comment espérer former une génération capable de s’insérer dans une économie moderne quand l’environnement scolaire compromet l’essentiel : la concentration, la motivation et même la sécurité physique ?
Étudier sur le sol poussiéreux, sous une chaleur étouffante, avec peu de matériel et des classes surchargées revient à apprendre en mode survie. Un tel cadre ne peut produire ni compétences solides, ni citoyens aptes à relever les défis du pays.
Une responsabilité politique souvent éludée
Si la situation perdure, c’est aussi parce que l’éducation n’a jamais été placée au rang de priorité absolue par les régimes successifs. Les budgets ont été insuffisants, les infrastructures vieillissantes peu ou pas renouvelées, et les plans stratégiques manquent souvent de suivi concret.
Les écoles rurales en sont les premières victimes, alors même qu’elles accueillent la majorité des enfants du pays.
Réparer avant de réformer
Parler de refondation ne suffit pas. Il faut réparer, reconstruire, équiper, former, et surtout investir durablement dans l’école primaire — premier maillon d’un système éducatif déjà fragile.
Aucun pays n’a émergé en laissant ses enfants apprendre dans la poussière et la débrouille. L’avenir du Tchad se joue ici : dans une salle de classe digne, avec un élève assis à un bureau, un cahier ouvert, un enseignant qualifié, et un État pleinement conscient de sa responsabilité.
Dans plusieurs provinces, les écoles publiques offrent un décor alarmant : murs fissurés, toitures prêtes à s’effondrer, classes dépourvues de tables-bancs où les élèves s’assoient à même le sol. Certains arrivent chaque matin avec des briques, des nattes ou des planches pour fabriquer leur propre siège improvisé. Un geste répété année après année, symbole d’une débrouillardise devenue partie intégrante du quotidien scolaire.
Alors que d’autres pays initient leurs écoliers aux outils numériques, au Tchad, l’enjeu demeure beaucoup plus élémentaire : disposer d’un toit, de craies et d’un tableau lisible.
Le décalage entre les discours et la réalité
Les discours officiels sur la « refondation » de l’école tchadienne se multiplient : modernisation, équité, innovation… Les mots ne manquent pas. Mais sur le terrain, les directeurs d’école continuent de gérer la pénurie. Pénurie de salles, de matériel, de latrines, mais aussi de personnels formés.
Difficile dès lors de se réjouir d’une réforme éducative lorsque certains établissements ressemblent, selon un adage populaire, à une « maison de veuve ».
Une génération fragilisée dès le départ
L’éducation est le socle de tout développement. Mais comment espérer former une génération capable de s’insérer dans une économie moderne quand l’environnement scolaire compromet l’essentiel : la concentration, la motivation et même la sécurité physique ?
Étudier sur le sol poussiéreux, sous une chaleur étouffante, avec peu de matériel et des classes surchargées revient à apprendre en mode survie. Un tel cadre ne peut produire ni compétences solides, ni citoyens aptes à relever les défis du pays.
Une responsabilité politique souvent éludée
Si la situation perdure, c’est aussi parce que l’éducation n’a jamais été placée au rang de priorité absolue par les régimes successifs. Les budgets ont été insuffisants, les infrastructures vieillissantes peu ou pas renouvelées, et les plans stratégiques manquent souvent de suivi concret.
Les écoles rurales en sont les premières victimes, alors même qu’elles accueillent la majorité des enfants du pays.
Réparer avant de réformer
Parler de refondation ne suffit pas. Il faut réparer, reconstruire, équiper, former, et surtout investir durablement dans l’école primaire — premier maillon d’un système éducatif déjà fragile.
Aucun pays n’a émergé en laissant ses enfants apprendre dans la poussière et la débrouille. L’avenir du Tchad se joue ici : dans une salle de classe digne, avec un élève assis à un bureau, un cahier ouvert, un enseignant qualifié, et un État pleinement conscient de sa responsabilité.
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Tchad : comment bâtir l’avenir quand les élèves étudient à même le sol ?







