Ce vendredi 28 novembre à 8h30 heure de Djibouti, l'ex-Mufti de la république de Djibouti, le cheick Osman Hassan Mahamoud a été arrêté à son domicile à la cité Hodan par un groupe d'officiers de la brigade criminelle de la police sans présentation de mandat d'arrêt, contrairement au Code Pénale et Code de Procédure Pénale applicable en République de Djibouti, dans ce pays où les décisions liberticides et ridicules se banalisent.
Il est actuellement détenu au 2ème arrondissement sans que ses proches ne soient informés de la raison de son arrestation, et de l'éventuel chef d'accusation pesant sur lui.
Depuis le 25 février 2013 et sa première arrestation juste au lendemain des élections législatives, nul ne l’ignore, le régime de Guelleh ne cesse de s’acharner sur le cheick Osman Hassan Mahamoud. Ces comportements hostiles et ces harcèlements de la dictature à l’encontre de l’ex-Mufti sont devenus permanents et prennent plusieurs formes :
• Plusieurs arrestations, il en est à sa 6ème interpellation depuis le 23 février 2013 ;
• Incarcération pendant une vingtaine de jours dans la prison centrale de Gabode ;
• Interdiction de voyager imposé au cheick Osman Hassan, interdiction qui ne repose sur aucune justification légale et d’ailleurs sur aucune décision de justice. Il a été refoulé de l’aéroport d’Ambouli à 3 reprises ;
• Harcèlement moral au travail : mise à l’écart non justifiée ;
• Licenciement et radiation de la fonction publique sans qu’aucune demeure préalable ni aucune faute professionnelle ne lui aient été signifiés ;
• Espionné et suivi en permanence par des agents du SDS, la police politique de la dictature,…
Selon l'Observatoire Djiboutien pour la promotion de la Démocratie et des droits Humains (ODDH), Cheikh Osman Hassan Mahamoud est actuellement détenu en compagnie de deux autres citoyens djiboutiens.
Visiblement, interdiction et répression sont devenues les seules armes du pouvoir.
Pour la énième fois, nous demandons au régime djiboutien :
• de se conformer aux dispositions constitutionnelles relatives à la protection des citoyens, au respect des libertés fondamentales, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu’à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ratifiés par la République de Djibouti ;
• la libération sans conditions de l'ex-Mufti de Djibouti, le cheick Osman Hassan Mahamoud ainsi que ses codétenus, actuellement en détention pour avoir affirmé leurs opinion.
Pour mémoire, des actes de tortures, de traitement dégradant et inhumains sont régulièrement signalés dans les lieux de détention et plusieurs militants y sont morts ces dernières années, dont le dernier en date, Mohamed Elmi Rayale, militant de l’USN décédé à la prison de Gabode le 29 août 2013. Fin février 2013, la contestation du déroulement des élections législatives avaient donné lieu à d’importantes manifestations de l’opposition violemment réprimées. Depuis lors, les arrestations et les procès extrajudiciaires ou administratives se succèdent à Djibouti contre toutes voix dissidentes. En septembre 2013, la LDDH et la FIDH par la voix du président de la LDDH, Me Zakaria Abdillahi, avaient interpellé le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies sur la situation dramatique des droits humains, et en particulier des libertés politiques, publiques, syndicales ainsi que la persistance de la pratique de la torture à Djibouti.
ACTUALITES
DJIBOUTI - Nouvelles arrestations illégales et détentions arbitraires.Alwihda Info | Par Union pour le Salut National - USN - 29 Novembre 2014
Détention arbitraire de Cheikh Osman Hassan Mahamoud, l'ex-Mufti de Djibouti, en compagnie de deux autres citoyens djiboutiens, pour avoir affirmé leurs opinion.Dans la même rubrique :
Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)
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