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Delanoë, Royal, Georges Frêche... et les "propos racistes"


Alwihda Info | Par Djamil @ - 19 Novembre 2008


Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui a rallié lundi Martine Aubry, a évoqué mardi soir "certaines fréquentations qui (lui) paraissent moins honorables", à propos de Georges Frêche, exclu du PS pour "propos racistes" et défendu par Ségolène Royal.


Delanoë, Royal, Georges Frêche... et les "propos racistes"
"Je ne prends pas les choses sur un ton agressif... Pour ce qui concerne le sens de l’honneur, je pense que j’ai prouvé que défendre ses convictions sincèrement, sans tenir compte de son interêt personnel (...) c’est le sens de l’honneur. Je préfère la manière dont je porte ce sens de l’honneur que certaines fréquentations qui me paraissent moins honorables comme celles de Georges Frêche".

C’est la réponse de Bertrand Delanoë, interrogé avant une réunion de militants de la fédération PS de Paris à la Mutualité, sur une déclaration de Ségolène Royal assurant que le PS "a perdu le sens du code de l’honneur". L’ex-candidate à la présidentielle critiquait ainsi le soutien apporté par M. Delanoë à la maire de Lille, après avoir laissé entendre qu’il ne donnerait pas de consigne de vote.


Dans la journée, Ségolène Royal était allée jusqu’à estimer qu’il y avait eu "beaucoup d’injustice" contre Georges Frêche, exclu du PS mais toujours très influent dans la fédération de l’Hérault qui a voté massivement pour sa motion.


..."Harkis et sous-hommes", "Eretz-Israël", "les Noirs en équipe de France","la statue de Staline", les "affaires Frêche" s’accumulent



Parfois surnommé le "Le Pen de gauche", Georges Frêche a l’habitude de la recherche du bon mot cynique en public. Le 11 février 2006, à l’occasion d’un dépôt de gerbe devant la stèle de Jacques Roseau, porte-parole d’un mouvement pied-noir, assassiné en 1993, il est pris à parti par un groupe de harkis récemment passé à l’UMP et répond à ce groupe :


« Vous êtes vraiment d’une incurie incroyable... Vous faites partie des harkis qui ont vocation à être cocus toute leur vie... Faut-il vous rappeler que 80 000 harkis se sont fait égorger comme des porcs parce que l’armée française les a laissés ? Moi qui vous ai donné votre boulot de pompier, gardez-le et fermez votre gueule ! Je vous ai trouvé un toit et je suis bien remercié. Mais vous n’avez rien du tout ! Vous êtes des sous-hommes ! Rien du tout ! Il faut que quelqu’un vous le dise ! Vous êtes sans honneur. Vous n’êtes pas capables de défendre les vôtres ! Voilà, voilà… Allez, dégagez !  ».


Georges Frêche a par la suite présenté ses excuses tandis que ce dérapage était condamné dans sa propre majorité. Le 28 février 2006, François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, l’a suspendu des instances nationales du parti en attendant son passage devant la commission nationale des conflits. Mis en examen en mars 2006 pour injures à caractère racial, il a été relaxé le 13 septembre 2007 en appel ; la Cour d’appel estimant que «  les propos ne s’adressaient d’aucune manière à la communauté harkie mais à deux individus  ».


En juillet 2007, l’Agrif a porté plainte contre lui pour « provocation antisémite et anti-libanaise ». Le 24 juin 2007, il avait notamment déclaré avoir fait de Montpellier « une zone libérée d’Eretz-Israël  ».


Georges Frêche, invité dans l’émission de Laurent Ruquier "On n’est pas couché" du 17 novembre 2007, afin de promouvoir son nouveau livre, Il faut saborder le PS s’est expliqué devant la ministre Rama Yade, sur la question des Noirs en équipe de France, assurant qu’il voulait « attirer l’attention sur le fait qu’il y a d’autres moyens de s’en sortir  », et insistant sur les formations que proposent ce qu’il appelle les lycées de la seconde chance.


...quelle limite entre la stratégie politique et la fidélité aux grandes valeurs ?



Le 16 janvier 2008, il a créé à nouveau la polémique en déclarent vouloir racheter une statue de Lénine (actuellement à Seattle) et la faire ériger en plein cœur de Montpellier, sur la place de la Comédie, après les élections municipales. Il justifie sa position par la « dépolitisation de la société » et déclare que « l’installation d’une telle statue va-t-elle interpeller la jeunesse sur l’histoire politique. Et peut-être qu’un jour, nous aurons aussi à Montpellier une statue de Mao. Et puis celle du Général de Gaulle ».


Il faut aussi noter que, le 18 novembre dernier, Ségolène Royal qui a réaffirmé son soutien à Georges Frêche, toujours exclu du PS, depuis ses propos contre les harkis, a déclaré "qu’il y a eu beaucoup d’injustice" contre lui, en soulignant que ce dernier avait été relaxé par "une décision de justice". Et la présidente de Poitou-Charente d’ajouter : "C’est un élu important, c’est un maire qui a transformé la ville de Montpellier, c’est un homme cultivé, c’est un homme intelligent". A deux jours du vote des militants socialistes pour élire le premier secrétaire du PS, Ségolène Royal n’est pas sans savoir l’influence de Georges Frêche dans la fédération de l’Hérault qui a massivement voté pour sa motion.


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