Malgré un taux de chômage officiel très faible (0,9 %), la réalité du terrain est toute autre. La Plateforme des diplômés sans emploi recense plus de 14 785 jeunes désœuvrés rien qu'à N’Djamena, forçant des profils qualifiés à se tourner vers la débrouille.
- Témoignages : Des diplômés, comme Nan-Arabé Lodoum, 34 ans, expliquent s'être "accrochés à cette moto" par manque d'option, les portes de l’emploi formel étant fermées. Un autre diplômé en relations internationales confie avoir abandonné ses recherches après des concours publics opaques et des offres privées inaccessibles.
- Causes Structurelles : Cette situation est aggravée par le favoritisme dans le recrutement, le manque de transparence, et l'inadéquation entre la formation académique et les besoins réels du marché du travail.
Pistes de Solutions pour Sortir de l'Impasse
Pour libérer les diplômes du guidon des motos et transformer cette force vive, des mesures s'imposent :
- Réformer les Recrutements : Rendre les concours publics transparents pour rétablir l'équité et la confiance.
- Adapter la Formation : Adapter les programmes d’enseignement aux besoins réels du marché et renforcer les programmes d’insertion professionnelle.
- Soutenir l'Économie : Développer le soutien à l’entrepreneuriat pour créer de nouvelles opportunités.
- Décentraliser l'Emploi : Développer les opportunités d’emploi au-delà de N’Djamena pour désengorger la capitale.
Faute d’une politique d’emploi ambitieuse et inclusive, le clando restera la "seule issue" des diplômés, perpétuant le cycle du sous-emploi.
Comment les initiatives de soutien à l'entrepreneuriat pourraient-elles être ciblées pour utiliser les compétences spécifiques des diplômés (droit, relations internationales, etc.) ?