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ANALYSE

Drame de Charlie Hebdo : des propos mal intentionnés du faux congolais de Brazzaville " Bishikanda Dia Pool"


Alwihda Info | Par Serge Tchiloumbe - 12 Janvier 2015


Prenant cyniquement appui sur le drame de Charlie Hebdo en France, le porteur du pseudonyme de ‘’Bishikanda Dia Pool’’, croit affirmer que « … s’il y a un pays dans le monde où l’on tue en toute impunité pour la liberté d’opinion et la démocratie comme dans la tragédie de « Charlie Hebdo », c’est bien au Congo-Brazzaville ».


Les sites internet sukissa.co.uk et blogs.mediapart.fr, ont mis en ligne un texte qui pousse forcément ses lecteurs à s’interroger sur le bien fondé de son contenu. Un contenu consternant, pour qui vit à Brazzaville. Il n’y a pas de doute, au moment d’écrire ce texte, son rédacteur devait, soit penser à un autre pays, soit être sous le coup d’un verre de trop. Et, à force de laisser débiter ces énormités d’aucuns peuvent penser qu’un brin de vérité y figure. Mais, non !

Porteur d’une mission, celle de diviser les Congolais, de les braquer les uns contre les autres, ‘’Bishikanda Dia Pool’’ comme il se fait appeler, va jusqu’à soutenir que « chaque fois, qu’ils s’opposent ou expriment une opinion contraire mettant en difficulté le pouvoir des seigneurs de la mort; les descendants des premiers occupants de ce territoire [(Bakongo-Batéké-Pygmée)] sont massacrés, tués et terrorisés par les Congolais issus de la colonisation d’origine ouest-africaine [Miliciens Soudanais français (Sénégalais, Mossi, Maliens, Nigériens, Guinéens…), porteurs Dahoméens (Togolais et Béninois) et Déportés des travaux forcés (Abè, Krumens…)] ».

Des propos sans commune mesure, inqualifiables, insoutenables par leur bassesse, sentant la haine, la division et laissent transparaître l’horreur que veut répandre son auteur sur le Congo. Personne ne peut prétendre aimer le Congo et débiter ce genre d’énormités et d’inepties rébarbatives, ne serait est-ce que pour des raisons morales.

Dans tous les cas, celui qui est né des parents étrangers est dans son rôle, celui de tous ceux qui comme lui, abusent de l’hospitalité dont ils ont bénéficié des Congolais. On dit même de son père qu’il était un Kamikaze. C’est d’ailleurs pour cette raison que son fils, le prétendu ‘’Bishikanda Dia Pool’’ a fui le Congo pour s’installer en France.

Au-delà, il y a une autre grossièreté qui saute aux yeux dans ses affirmations éhontées. Car, se réfugiant comme toujours dans un tribalisme grégaire, même s’il n’est pas de cette tribu, l’auteur du texte en cause s’est employé à réécrire l’histoire du peuplement du Congo, afin de l’imbiber de sa haine viscérale contre les Congolais, en leur attribuant une origine qui lui plait. Il a, cependant, tait son origine à lui, puisqu’il n’est pas congolais de Brazzaville.

De la même manière qu’il est resté muet, sans doute, parce qu’il ne le sait pas, sur le fait que les peuples Kongo et Téké proviennent respectivement d’Angola et du Gabon, alors que les seuls autochtones sont ceux que l’on appelait les pygmées.

Après la création du Congo moderne, il n’y a plus eu un autre mouvement migratoire ayant amené sur notre territoire des peuples venus des pays qu’il a citées par enchantement dans son texte.

En fait, si comme il est admis universellement, les Djihadistes sont des barbares, donc on ne peut pas s’empêcher de dire que l’auteur de ce texte est plutôt un Maître Djihadiste qui procède à travers ses textes au lavement de cerveaux de ceux qui comme lui, croient priver les Congolais de leur propre pays. Pour atteindre son objectif, Maître Djihadiste intolérant, manie la victimisation, parce qu’effectivement, le Djihadisme fonctionne sur cette base.

C’est dans l’optique de cette stratégie que, pour éveiller sa propre fibre tribaliste, il cite les Kongo et les Téké comme victimes d’une dictature qu’il a installée au Congo. En même temps, il figure parmi ceux qui qualifient les Kongo et Téké de traitres, chaque fois qu’ils ont pris une option politique contraire à la leur.

D’ailleurs, sur ce site et ses relais, Guy Brice Parfait Kolelas était traitre, parce qu’il a accepté d’être au Gouvernement. Au sortir du conflit de 1997, par souci de faire, la paix, Michel Mampouya qui avait accepté de faire partie du Gouvernement a été ainsi traité. Isidore Mvouba, Adelaïde Moungani, bref, nos frères et sœurs qui contribuent au développement du Congo au Gouvernement sont pour certains des leurs, des traitres.

Quand Ntumi qui n’était ni au gouvernement, ni au parlement, sous Lissouba, a hérité de sa guerre comme d’un crédit bancaire en 1998, notre frère, le fameux ‘’Bishikanda Dia Pool, n’avait jamais vu, par fanatisme, les Ninjas qu’il commandait, commettre ni assassinat, ni viol, ni vol contre les filles et fils du Pool.

Mais, depuis que Guy Brice Parfait Kolelas s’oppose au changement de la constitution, il est devenu leur digne fils et frère.

Comme dans un sommeil, l’étranger diviseur avance une infamie dans son texte aveuglé : «Tuer les journalistes par ce qu’ils ont exprimé une opinion contraire, c’est exactement ce que subissent les Congolais sous la dictature de Sassou-Nguesso ».

Mais en réalité, il convient de lui ouvrir les yeux en lui rappelant que sous le régime de Sassou, le seul journaliste tué, micro à la main, l’a été en 1998 à Mindouli dans le Pool, par les Ninjas, intolérants comme se montre le Maître Djihadiste, rédacteur du texte en cause.

Comment expliquer qu’au moment où un choc inhabituel rassemble les Français, un congolais au lieu d’appeler à l’unité nationale, à la cohésion, sème plutôt la haine et la division ?

A propos du changement de la constitution, Denis Sassou N’Guesso comme d’autres fils du Pool qui sont lucides et croient en la République estiment que la démocratie est par essence un système de débat. Donc il doit y avoir les uns qui donnent un point de vue et les autres qui s’y opposent, sans invective, sans injure et sans animosité.

Un débat démocratique n’est pas un match de football, monsieur le Djihatiste congolais. Il se termine par un vote, afin que le peuple reprenne ses droits primaires. Ainsi s’exprime la souveraineté. Ce n’est pas en faisant appel à la haine sur fond de tribalisme avilissant.

Il est certain qu’un jour sera dévoilée l’identité réelle de celui qui se cache derrière le pseudonyme de Bishikanda Dia Pool qui joue aux apprentis sorciers. Car, un tel texte, loin de trouver l’adhésion des Congolais, aiguise au contraire leur vigilance. Il n’est pas exclu que ce genre de production soit l’étape initiale d’une volonté machiavélique de menacer la paix au Congo.





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