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France: Eric Breteau dans le 20h de TF1


Alwihda Info | Par - Җ€BIЯ - - 8 Avril 2008


Eric Breteau a assuré qu'il ne regrettait pas le rapatriement avorté et explique même qu'il "le referait, pour faire bouger la cause du Darfour". Pour lui, l'objectif de l'opération était "de créer un incident international qui oblige la communauté internationale à intervenir sur le sujet du Darfour et donc, forcément, d'impliquer des politiques". Il affirme que Bernard Kouchner "était parfaitement au courant" de l'opération et explique avoir rencontré "personnellement" le conseiller politique du ministre.


France: Eric Breteau dans le 20h de TF1
Lors de ses premières déclarations depuis sa libération, le président de l'Arche de Zoé a affirmé lundi soir que Cecilia Sarkozy et Rachida Dati devaient accueillir les 103 enfants exfiltrés du Tchad à leur arrivée en France, "en personne à l'aéroport de Vatry", dans la Marne. Mardi matin, la ministre de la Justice a démenti les propos d'Eric Breteau : "Je ne le connais pas, je ne l'ai jamais rencontré", a déclaré Rachida Dati sur RTL. Le "seul contact" avec l'association a été l'ouverture d'une enquête préliminaire contre l'Arche de Zoé, a-t-elle ajouté.

Les six Français de l'Arche de Zoé, graciés par le président tchadien après une condamnation à 8 ans de prison pour cette tentative d'exfiltration, ont été libérés le 31 mars des différentes prisons françaises où ils purgeaient leur peine transformée en droit français. Ils doivent encore verser environ 6 millions d'euros de dommage et intérêts aux partis civiles. Pour Rachida Dati, il est clair que l'Etat français n'a pas à garantir ce paiement.

Selon Breteau, Kouchner "était parfaitement au courant"

Sur RTL, la Garde des Sceaux a démenti qu'une convention judiciaire entre Paris et N'Djamena contraignait la France à se substituer à des Français condamnés. "La France n'est pas responsable des infractions que ses ressortissants commettent dans d'autres pays", a-t-elle assuré sur RTL. "Les membres de l'Arche de Zoé, sont tenus de payer les dommages et intérêts qu'ils doivent aux parties civiles", a-t-elle fait valoir. "Les parties civiles tchadiennes peuvent saisir la justice tchadienne pour qu'elle saisisse la justice française pour obtenir l'exécution de cette décision", a-t-elle ajouté.

Eric Breteau a assuré qu'il ne regrettait pas le rapatriement avorté et explique même qu'il "le referait, pour faire bouger la cause du Darfour". Pour lui, l'objectif de l'opération était "de créer un incident international qui oblige la communauté internationale à intervenir sur le sujet du Darfour et donc, forcément, d'impliquer des politiques". Il affirme que Bernard Kouchner "était parfaitement au courant" de l'opération et explique avoir rencontré "personnellement" le conseiller politique du ministre.

Plainte contre Rama Yade

En réponse à cette mise en cause, Bernard Kouchner a annoncé que son ministère examinait la possibilité d'engager des poursuites contre Eric Breteau. "Pour le moment, je n'ai pas vu ce que M. Breteau a dit", a précisé le ministre. Le ministère des Affaires étrangères réaffirme que "l'opération menée au Tchad sous le nom de l'organisation Children Rescue a été dissimulée de bout en bout dans sa finalité". Le ministère des Affaires étrangères et européennes "a toujours exprimé son opposition au projet présenté par les responsables de l'Arche de Zoé. Nous avons tenté de dissuader cette association de le mettre à exécution". Le Quai d'Orsay a ensuite répété qu'il avait saisi la justice pour "faits d'exercice illicite de l'activité d'intermédiaire pour l'adoption".

Toujours sur le terrain judiciaire, le président de l'Arche de Zoé s'est lui dit "résolu" à attaquer en diffamation la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme Rama Yade pour ses critiques sur son opération d'exfiltration, "pour atteinte à la présomption d'innocence, car elle s'est montrée indigne de sa fonction". Le 26 octobre 2007, au lendemain de l'arrestation au Tchad des membres de l'Arche de Zoé, Rama Yade avait déclaré que le fait d'"enlever" une centaine d'enfants - que l'association disait originaires du Darfour - était "illégal et irresponsable".


Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)