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Gabon: les ONG réagissent face à la violence policière


- 29 Avril 2008


Le Ministre de l’intérieur, André Mba Obame, est devenu le symbole de la répression et du bâillonnement de tout type d’expression des libertés fondamentales au Gabon. En effet, bien que la conférence nationale de 1990 ait consacré les libertés de s’exprimer et de se constituer en association dans le strict respect de la législation en vigueur, André Mba Obame s’érige depuis qu’il « trône » à la tête du ministère de l’intérieur comme le symbole du retour à l’ordre ancien, celui de la répression, du musèlement, de la confiscation des libertés fondamentales et des violations délibérées des droits de l’homme.


Gabon: les ONG réagissent face à la violence policière

Après s’être illustré en janvier dernier par la suspension abusive d’une vingtaine d’organisations de la société civile et désavoué par la suite par sa hiérarchie et la communauté internationale ;
Après avoir, le 4 avril à 1 heure du matin, dispersé sans ménagement les agents de l’ancienne Caisse Nationale de Garantie Sociale (CNGS) qui revendiquaient légitimement et pacifiquement leurs droits consécutifs à la décision du gouvernement de fermer définitivement cette structure ;
Le Ministre de l’intérieur, André Mba Obame, est devenu le symbole de la répression et du bâillonnement de tout type d’expression des libertés fondamentales au Gabon.
En effet, bien que la conférence nationale de 1990 ait consacré les libertés de s’exprimer et de se constituer en association dans le strict respect de la législation en vigueur, André Mba Obame s’érige depuis qu’il « trône » à la tête du ministère de l’intérieur comme le symbole du retour à l’ordre ancien, celui de la répression, du musèlement, de la confiscation des libertés fondamentales et des violations délibérées des droits de l’homme.
Par deux fois en moins d'une semaine, les forces de Police Nationale, érigées en force d’insécurité, à la solde d’André Mba Obame, se sont illustrées par des comportements anti démocratiques.

Le mardi 22 avril dernier, la brigade anti-émeute de la Police Nationale est intervenue pour tenter en vain de disperser les participants à la marche pacifique organisée par la Coalition contre la vie chère au Gabon et l’association « Cri de Femme », dont le Ministre de l’Intérieur avait été informé 72 heures plus tôt, conformément à la législation en vigueur. Il a fallu tout le sens de responsabilité des organisateurs pour freiner la fougue des populations face à ce qu’elles ont qualifié de provocation.

Voulant à tout prix mettre à exécution son plan machiavélique visant à faire porter la responsabilité de tout débordement sur les acteurs de la Société Civile et trouver enfin un alibi pour les museler définitivement, il vient de récidiver le 25 avril dernier en ordonnant, une fois de plus, aux éléments de la brigade anti-émeute à sa solde, de réprimer sans sommation et par tous les moyens les responsables des organisations de la Société Civile, après la manifestation pacifique contre la vie chère et la baisse du pouvoir d’achat.
Cette brutalité policière planifiée s’est soldée par un bilan lourd :
· agression sauvage d’un des reporters venu couvrir l’événement (celui-ci s’en est tiré avec trois cotes cassés, un poumon perforé ainsi qu’une incapacité de travail de plusieurs semaines) ;
· confiscation et destruction du matériel de travail dudit reporter (camera et cassettes) ;
· arrestation de trois leaders de la Société Civile qui, au cours de leur interpellation arbitraire, ont été sauvagement agressés, déshabillés et humiliés.
Les organisations de la Société Civile, regroupées au sein des Coalitions contre la vie chère, contre les Dérives Sectaires, Publiez Ce Que Vous Payez, l’association « Cri de Femme » ainsi que la Plate-forme Environnement Gabon, Réseau des organisations libres de la bonne gouvernance au Gabon, élèvent leur protestation face à la résurgence des atteintes aux libertés fondamentales.
Relevant que les forces de Police Nationale ne peuvent faire l’objet d’une instrumentalisation par une personnalité n’agissant que dans un sens favorable à ses intérêts personnels et politiques, nous interpellons les plus hautes autorités du pays en vue de prendre des mesures fermes contre la dérive autoritaire qui caractérise le Ministre de l'intérieur.
Car, les brutalités policières orchestrées par ce dernier ont pour effet immédiat d’anéantir auprès des populations la crédibilité des mesures fiscales et budgétaires récemment prises par le Gouvernement pour alléger le panier de la ménagère, mesures saluées en partie par la Société Civile.
En effet, depuis quelques jours, l’attention de l’opinion nationale et internationale se focalise sur ces violences, au point de se demander si les actes posés délibérément par le Ministre de l’Intérieur ne visent pas à renforcer l’impopularité du Gouvernement.

Nous prenons à témoin la Communauté nationale et internationale quant aux conséquences des actes anti-démocratiques perpétrés par des autorités dont la mission est d'assurer la sécurité des biens et des personnes et de garantir la liberté d’expression.
Les organisations de la Société Civile se réservent le droit de reconquérir les espaces de libertés fondamentales que nous confère la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la Constitution Gabonaise.

Fait à Libreville, le 28 avril 2008

Contact Presse :

Marc ONAESSANGUI : Coalition PUBLIEZ CE QUE VOUS PAYER, Tél : +241 0794140 E-mail : [email protected]
Georges MPAGA : Réseau gabonais de Bonne Gouvernance, Tél : +241 07519932 E-mail : [email protected]
Steeve MVE : Coalition contre les Dérives Sectaires, Tél : +241 O7088874 E-mail : [email protected]
Christian ABIACHE NGOMO: Coalition Contre la Vie Chère, Tél : +241 05327429 E-mail: [email protected]


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Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)