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AFRIQUE

INTERVIEW : François Nelson NDJADDER répond à LNC


Alwihda Info | Par La nouvelle centrafrique - 8 Mars 2013


Ancien porte-paroles de la Séléka, François Nelson NDJADDER a défrayé la chronique récemment, en démissionnant brutalement de la CONVENTION PATRIOTIQUE POUR LE SALUT DU KODRO le (CPSK).


Il répond en exclusivité aux questions de LNC

INTERVIEW : François Nelson NDJADDER répond à LNC
- LA NOUVELLE CENTRAFRIQUE
Mr NDJADDER votre communiqué de rupture d'avec la Séléka sonne comme un coup de tonnerre, qu'est-ce qui fondamentalement vous a poussé à aller dans ce sens ?

Nelson NDJADDER : Tout membre de la coalition SELEKA qui n’a pas pris les armes contre BOZIZE dans le but d’aller à la mangeoire et au festin, mais plutôt pour mettre un terme définitif à l’état de délabrement de notre pays devrait faire comme moi. Et tout Centrafricain capable de lire la pensée de BOZIZE, sa conception des accords de Libreville et les objectifs réels qu’il s’est assigné, devrait comprendre cette décision. Ce n’est pas un coup de tonnerre mais la conséquence logique des faits, gestes et décisions de BOZIZE depuis notre retour de Libreville.

-LNC
En aviez-vous préalablement discuté avec les chefs politiques de la Séléka au gouvernement ?

NDJ : Sachez que les membres de la coalition SELEKA qui sont au Gouvernement, ont accepté certaines choses dans le souci de réconciliation et de retour de la paix. Seulement c’est depuis longtemps que BOZIZE a fini de croire aux accords de Libreville et au retour de la paix pacifiquement, ça fait déjà un moment qu’il a montré qu’il ne comprend que le langage des armes. Alors, toutes les minutes qu’ils passent encore dans ce Gouvernement, malgré leur bonne foi, si bonne foi il y a, les enfoncent encore plus profondément dans la trahison. Comment expliquer que ces fameux membres de Gouvernement considèrent aujourd’hui que réclamer le retrait des SUD AFRICAINS du territoire Centrafricain est une revendication fantaisiste alors que c’est inscrit noir sur blanc dans les accords de Libreville ? Qui trompe qui ?

-LNC
Etant le coordonnateur Délégué Europe de la CPSK, certains seraient tentés de penser que vous parlez en votre nom personnel et pas en celui du mouvement, qu'en dites-vous ?

NDJ : Je préfère ne pas répondre à cette question, l’avenir nous édifiera

- LNC
Quelles sont les forces armées de la CPSK sur le terrain, et qu'envisagez-vous de faire ?

NDJ : Excusez-moi de ne pas répondre à cette question, raison de stratégie militaire. Notre objectif reste le départ de BOZIZE

- LNC
La Centrafrique, toujours en prise à des rébellions, croyez-vous vraiment que la prise d'arme soit une solution viable pour sauver le pays ?

NDJ : Quelle naïveté ? Vous me surprenez. Combien de forums, dialogues, séminaires ont été organisés dans ce pays ? Combien de résolutions sont appliquées ? Où en sommes-nous aujourd’hui ? C’est ce manque de lucidité et de réalisme qui nous ont conduits dans ce gouffre où nous sommes. Comment fallait-il s’y prendre avec quelqu’un qui envisageait de modifier la constitution pour s’éterniser au pouvoir clanique et ethnique qu’il a construit tout en se dotant de plus en plus d’arme ? Si vous avez d’autres idées communiquez les moi.

- LNC
A part le BOZIZE DEHORS ! Quel est votre programme politique si vous parvenez-au pouvoir ?

NDJ : En deux points :
1-Ejecter BOZIZE
2-Se mettre ensemble avec tous les fils du pays de bonne foi et engager le développement de notre Nation.
La suite, soyez patients

- LNC
Question corollaire, qui est actuellement le chef de la CPSK ?

NDJ : Désolé de ne pas répondre à cette question. Retenez que j’ai décidé de créer un mouvement « Force Révolutionnaire pour la Démocratie » (FRD) pour pallier à l’image du SELEKA corné par de multiples trahisons et incapacité de garder un seul cap et objectif.

- LNC
Nous apprenons de nos sources que les chefs des autres factions Séléka désavouant les chefs politiques prévoient de se rencontrer bientôt dans une ville dont le nom est tenue secret, pouvez-vous nous en parler un peu ?

NDJ : J’ai cru comprendre que vous avez dit tenu secret

- LNC
Un message pour le peuple centrafricain qui vous lit ?

NDJ : Je suis conscient de la souffrance du peuple de mon pays et de son envie d’en finir avec ce langage des armes. Mais il s’agit soit de mourir lentement et à petit feu de pauvreté et de dictature d’un BOZIZE et sa clique ou mourir tout de suite les armes à la main. C’est un choix ; autant baisser la tête et en finir tout de suite au risque de mourir sans souffrance. Nous y arriverons.

- LNC
Une conclusion ?

NDJ : VIVE LA RCA

© Mars 2013/La Nouvelle Centrafrique



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