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AFRIQUE

L'Afrique, grand consommateur de riz toujours importé


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 10 Juin 2023


Il est regrettable de constater que malgré sa superficie de 30,37 millions de km² et sa population de 1,3 milliard d'habitants, l'Afrique reste un grand consommateur de riz importé.


© Pixabay
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Aucun pays du continent ne figure parmi les principaux producteurs mondiaux de riz, tels que la Chine, l'Inde, l'Indonésie, le Bangladesh, le Vietnam et la Thaïlande, qui détiennent à eux seuls près de 75% de la production mondiale.

Cette situation est désolante, d'autant plus que l'Afrique fait partie des grands consommateurs de riz importé. Selon une récente lettre mensuelle d'information sur le marché du riz Osiriz, les besoins du continent africain s'élèvent à 20 millions de tonnes, mettant en évidence sa dépendance aux céréales importées. Il est préoccupant de constater que malgré ses vastes terres et sa jeune population, l'Afrique ne parvient pas à satisfaire ses propres besoins en matière de riz.

Bien que le riz demeure l'aliment de base dans la plupart des pays africains, son importation représente une perte économique pour les Africains. Les dirigeants du continent doivent s'efforcer de sortir de cette dépendance au riz importé. Malheureusement, ils dépensent des milliards pour consolider leur pouvoir plutôt que de soutenir le secteur agricole. Un continent qui dépend des autres n'est pas véritablement indépendant.

Parmi les cinq grands écosystèmes rizicoles (irrigué, inondé, pluvial, flottant et mangrove), l'Afrique ne peut plus continuer à dépendre des importations de riz. Il est difficile de comprendre pourquoi les Africains ne développent pas leurs propres capacités et préfèrent mendier. Ainsi, le conflit entre la Russie et l'Ukraine a laissé les dirigeants africains désemparés. Face aux défis du réchauffement climatique, l'espoir est mince. Pourtant, cette génération de jeunes constitue une opportunité de se libérer de cette dépendance. Si les dirigeants africains investissent réellement dans le secteur agricole, notamment dans la filière du riz, du blé et du maïs, il serait possible de réduire la dépendance aux importations.

L'augmentation et la modernisation de la chaîne de valeur du riz permettraient de réduire cette dépendance. Par exemple, dans la région de Tandjilé au Tchad, les terres sont fertiles mais le manque de moyens entrave la production. Comment espérer atteindre l'autosuffisance si la filière rizicole n'est pas soutenue par les autorités ? Des initiatives locales, comme Adji riz au Tchad, travaillent à réduire les importations de riz et encouragent la consommation locale. De telles initiatives offrent des opportunités d'emploi pour les jeunes, mais elles nécessitent une politique agricole solide. Les gouvernants doivent comprendre que la culture du riz est une stratégie d'autosuffisance et une possibilité pour les agri-entrepreneurs.



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