A°) Quels sont les  principaux arguments de ceux qui défendent Laurent Gbagbo. 
    
D’abord,  il faut signaler que dans ce camp, un amalgame conscient ou non est fait  volontairement ou non entre le désir de voir une démocratie réelle s’installer  en Côte d’Ivoire et faire tâche d’huile en Afrique et l’intolérable ingérence  de la France  et de la communauté internationale dans des élections d’un pays africains  souverains. 
    
Le  cas de cette élection ivoirienne, antithèse de l’élection guinéenne devient cas  de  jurisprudence pour toute future  élection qui utilisera la cohabitation malheureuse entre une cours suprême et  une commission électorale autonome ou indépendante : toutes les futures  élections africaines, peuvent désormais être confisquées à volonté par le  pouvoir sortant. 
    
La  communauté internationale va même plus loin, elle qui propose désormais, à tour  de bras, des referendums d’autodétermination de grands pans de territoire  national, dès que le président en exercice n’est plus à sa solde. Cinquante ans  après nos indépendances, il est proposé à l’Afrique une seconde vague  « d’indépendance » pour toutes les régions à grands potentiels  miniers, pétrolifères ou agricoles. 
    
Il  s’en suit que beaucoup de penseurs africains sont certains que ce qui se passe  en Côte d’Ivoire, se passera sûrement chez eux demain. 
    
Sarkozy  par sa réaction démesurée en Côte d’Ivoire, cristallise un sentiment  antifrançais qui masque le désir de démocratie et de bonne gouvernance des  africains. Sarkozy par ses attaques incessantes contre le peuple africain,  transforme Gbagbo en héritier des grands résistants africains contre la  colonisation. Ce que Sarkozy a fait en Côte d’Ivoire est exactement l’inverse  de ce qu’il a fait en Guinée Conakry. La cécité politique qui l’a habité en  Tunisie, nous force à affirmer qu’il n’est pas assez « entré dans  l’histoire » de l’Afrique. Le mieux pour lui est donc qu’il en sorte comme  il en est entré, par la fenêtre. 
    
En  fait, Gbagbo est pratiquement soutenu par tous les partis d’opposition alors  que les partis de la mouvance présidentielle se mobilisent et exigent le  bombardement pur et simple de la Côte d’Ivoire. En d’autres termes, cinquante  ans après les indépendances, des pays africains se mobilisent pour demander et  mieux, exiger de l’ancienne puissance coloniale, le bombardement d’un pays  frère. Est-ce honteux ? 
    
  
    
  
    
  
    
Le  combat sans merci entre « le coup d'état électoral et le coup d'état  constitutionnel », a conduit à un aboutissement inédit : un pays avec  deux présidents issus de la même élection. L’un est reconnu par la communauté  internationale et une partie du peuple et, l’autre reconnu par une autre partie  de la communauté internationale et l’autre partie du peuple.  
    
Sarkozy,  Obama, l’UA et une partie du peuple est avec ADO. Les autres sont avec Gbagbo. 
    
La  communauté internationale considère que Gbagbo est un mauvais perdant qui doit  donc débarrasser le plancher par la force s’il le faut et qu’importe que la  plus grande institution ivoirienne en ait décidé autrement. Car et cela est  quand même inouï, c’est le Conseil constitutionnel qui proclame les résultats  définitifs. Et cette institution a proclamé Gbagbo vainqueur. Il faut respecter  ce résultat. 
    
Les  élections ivoiriennes sont la preuve que la France ne peut se passer de l’exploitation de ses  anciennes colonies qui doivent lui assurer son approvisionnement énergétique,  minier et alimentaire. L’Afrique francophone doit rester et demeurer la vache à  lait de l’empire néocolonial français. 
    
Ce  néo impérialisme français s’est modernisé en s’internationalisant. Il est  onusien en ce que désormais, il agit sous le couvert des armées et lois  onusiennes. Son armée d’occupation porte des casques bleus. Ses tribunaux porte  le titre élogieux de tribunal pénal international. Ses ressources financières  coulent des robinets du FMI et de la BM. L’hydre est multiforme mais reste une  et unique entité, le capital international qui a pour but ultime,  l’asservissement de tous les peuples. 
    
La France ne peut quant à elle,  rester puissance mondiale que si elle pille l’Afrique. 
    
Elle  ne peut le faire que si elle installe dans tous les «  royaumes »  africains, des gouvernements fantoches à sa solde. Toutes les élections volées  par leurs pantins sont validées, tandis que les autres, celles gagnées par les  « Gbagbo », sont menacées de bombardement par les armées onusiennes. 
    
Ces  « Gbagbo » qui mettent les intérêts de leurs pays au dessus de  l’intérêt de l’exploiteur étranger se nomment Chavez au Vénézuela, Morales en  Bolivie, Correa en Equateur; Ahmadinedjad en Iran. 
    
Ceux  de la partie Gbagbo se demandent avec tristesse pourquoi n’avoir pas résolu les  nombreux problèmes qui se posaient à eux, avant d’aller à des élections : 
    
- Pourquoi organiser des élections dans un pays divisé en deux, avec une partie contrôlée par le gouvernement et l'autre par les rebelles?
 - pourquoi aller à des élections financées par la communauté internationale et qui va délivrer une certification qui a sûre, parce que dictée par la France, nous sera défavorable ?
 - Pourquoi la communauté internationale a-t-elle pensé qu’il lui suffisait de distribuer de l’argent à la pelle pour s’assurer des élections fiables ?
 - Pourquoi le FPI a préféré s’allier au RDR et aux forces nouvelles plutôt qu’au PDCI ?
 - Pourquoi les casseroles que sont les emprisonnements sans jugements des dignitaires de la filière Cacao, les recettes du pétrole Ivoirien ainsi que celles
 - du port d’Abidjan non mentionnées dans les recettes de l'Etat, les déchets toxiques du Probo Koala, les charniers des escadrons de la mort n’ont pas trouvé solutions avant d’aller à des élections?
 - Pourquoi la communication de Gbagbo a eu tellement confiance en elle et aux sondages qu’elle recevait au point d’en arriver à sous estimer la puissance de nuisance des médias français contrôlés par Bouygues, Bolloré, Sarko, Arnault Bernard, Lagardère, Dassault, Hersant, BNP ?
 - Pourquoi, dans le match qui opposait Gbagbo à ADO, Gbagbo n’a pas donné assez d’importance au fait que l’arbitre, Sarkozy, a été celui qui a « donné » une épouse à son adversaire en 1990 à Neuilly.
 - Cette dame une française, « héritière de Boigny », milliardaire associée à l’oligarchie financière française et mondiale, dont le fils français, est un milliardaire, principal exportateur du café cacao ivoirien pèse t-elle suffisamment dans une balance face à une Simone que le TPI attend avec impatience pour des accusations que lui seul en a le secret ?
 
  
    
B°) La politique des  deux poids, deux mesures de la communauté internationale : 
    
  
    
La  démocratie est noire en Afrique et blanche en Occident. Pianotée par la  communauté internationale, elle concocte un air gai pour tous les vautours qui  lui déploient un tapis rouge et entonne un air funèbre pour les patriotes qui  pensent aux intérêts de leurs populations. 
    
Elle  exporte et impose « sa démocratie » dans son format chez les noirs  primitifs d’Afrique. 
    
- Au Togo, la communauté internationale est complice de militaires voleurs d’urnes qui tiraient à balles réelles sur les populations ou qui procédaient à des exécutions sommaires. Faure Gnassingbé accédait au pouvoir par-dessus le corps de plus de 1000 victimes innocentes avec la bénédiction de la communauté internationale. Rebelote Au mois d’avril 2010 et Faure se proclame vainqueur en faisant substituer la Commission électorale nationale indépendante les voix du candidat de l’opposition Jean Pierre Fabre. La Cour constitutionnelle togolaise a avalisé la tricherie. La Communauté internationale n’a rien eu à redire.
 - Le monde « démocratique » voit l’ami de l’immortel Sankara, Blaise Compaoré, le gardien en chef des biens français en Afrique, se faire réélire après 23 ans de règne sans partage, avec un score stalinien. C’est ce gardien qui s’est occupé des élections de ses deux compatriotes : ADO en Côte d’Ivoire et Alpha en Guinée.
 - La France et la Communauté internationale, installent au Gabon le fils du roi sans que personne ne pipe mot.
 
  
    
  
    
  
    
  
    
  
    
- Cette même France accompagnée par cette même communauté internationale, débarquent un président démocratiquement élu pour y imposer un militaire, ancien de la coloniale.
 - En Algérie, Bouteflika s’est fait élire par …. la communauté internationale.
 - Au Tchad, c’est l’armée française elle-même qui tue les opposants au régime pendant la sieste de Déby.
 - Au Congo, c’est la communauté qui envoie le président au TPI pour permettre à leur ami de s’installer.
 
  C°) Quels sont les principaux arguments  de Alassane Ouattara 
    
Il  Est le président sans pouvoir de la République bananière de Côte d’Ivoire, et qui  tient tous les matins devant un verre de whisky au bar d’un hôtel assiégé, son  conseil de ministre qui se termine inlassablement par la même supplication les  mains jointes, la tête courbée et les yeux fermés : «  Mon Dieu  faites que la «  communauté internationale » française et cédéaoienne  bombardent mon pays ». 
    
1)     Houphouët, à la fin de sa vie, était  entouré de quatre  « ivoiriens » de valeur qui aimaient la Côte d’Ivoire à en  mourir : 
    
a)     Un sénégalais nommé Thiam, neveu du  président, et actuel ami de Sarkozy, 
    
b)     Une française dans l’immobilier, qui  devient épouse du premier ministre ivoirien, 
    
c)     Un burkinabé premier ministre, dont la  fiancée peule fut épouse de l’actuel président de la Guinée, 
    
d)     Un guinéen directeur de cabinet de ce  premier ministre qui a fini sa course en voulant être président de la Guinée. Notons que  Sydia et Ouattara pour la petite histoire, sont cousins par la mère d’ADO qui  est une Cissé djankanké de Guinée. 
    
2)     En 1992, Alassane Ouattara pensa que  le couple Laurent-Simone devait bénéficier de vacances princiers et il leur  offra un séjour tous frais payés à la cathédrale du silence d’Abidjan, la MACA (maison d’arrêt et de  correction d’Abidjan). 
    
3)     En 2000, Laurent se rend compte  subitement qu’ADO a un nom de famille à consonance étrangère. Il ressort des  tiroirs, la loi sur « l’ivoirité » expulse le burkinabé de l’élection  présidentielle, se transforme en boulanger et plonge la France et la Communauté  internationale dans le pétrin pendant 10 ans. 
    
4)     Au moment des élections, le pétrin  tombe en panne et il est obligé de servir à la communauté internationale, des  urnes bourrées, avec l’aide de son cousin et militant de la cours suprême.  Cette fois ci, le pain servi est moisi. Il ne passe pas. 
    
5)    Alors  Gbagbo avance sans bouger en comptant sur le temps et l’alcoolisme pendant du  président barman pour faire pourrir les choses. 
  
  D°) les implications régionales et  internationales de l’élection ivoirienne. 
    
  
    
  
    
  
    
  
    
1.    La  guinée : ADO et Sydia sont des cousins. Ado et Alpha condé sont des  « amis ». Ces deux individus sont des membres  éminents de l’association dite «  le  grand mandé » qui s’est donné pour objectif, la reconquête de l’Afrique  occidentale en restaurant les frontières de l’empire de Soundiata Keïta. La France est un allié  objectif du grand Mandé. 
    
2.    Le  Nigéria : ce géant, empire de la magouille, a besoin d’une Côte d’Ivoire  faible pour asseoir son désir d’expansion régionale économique. En outre, une  guerre loin de ses frontières lui permettrait d’impulser de grands secteurs de  son économie. Plus que tous les états de la sous région, une guerre en Côte  d’Ivoire serait pour lui, une bouffée d’air frais. 
    
3.    le  Burkina-Faso verrait d’un très bon œil, une déliquescence de cet état  ataviquement utilisateur de sa main d’œuvre bon marché, malléable et corvéable  depuis plus de cinquante ans par les gros propriétaires terriens ivoiriens. 
    
4.    l’Uemoa  serait heureuse de l’affaiblissement du géant ivoirien, ce qui va lui permettre  d’essayer d’améliorer son taux de croissance pendant toute la période de chute  de l’économie ivoirienne, du fait de la déstabilisation consécutive à la guerre. 
    
5.    L’Union  Européenne et l’Onu en tant qu’acteurs du sous développement en Afrique, vont  pousser à une destruction massive de la Côte d’Ivoire afin que ce pays soit  obligé pendant vingt ans, d’avoir besoin de l’aide internationale pour la  reconstruction. 
    
6.    La CEDEAO verra le retour  massif de millions d’émigrés que son économie ne pourra pas résorber. Comme un  domino, les économies de la sous région tomberont les unes après les autres. 
    
7.    Tout  le monde connaîtra le début de la guerre mais personne ne pourra prédire sa  durée ni sa fin et encore moins le nombre de morts. 
    
8.    Si  la guerre est évitée, il restera alors les sanctions internationales. Si le  peuple embrasse la lutte de Gbagbo, alors bonjour les dégâts.
  
   
    
E°) Conclusions 
    
  
    
Elles  sont multiples et fonctions des intérêts du propagandiste : 
    
- le camp Gbagbo s’engouffre de plus en plus dans une souricière, perdra et fera perdre la Côte d’Ivoire. Il va s’arque bouter sur ses positions suicidaires parce qu’il n’a pas le choix. Il ne refusera jamais une table d’audience qui lui donnera vie et dignité sauves. Mais ne devra-t-il pas lâcher les brigades de la mort et restituer les énormes sommes détournées ?
 - le Camp Ouattara est sous l’influence maléfique de Guillaume Soro qui devrait peut être expliquer comment il fait pour mettre beaucoup de chefs d’état de l’uemoa, à sa botte. Sait-il comment les milliards de Khorogho et de
 
Bouaké ont été blanchis en Afrique de  l’Ouest ? 
    
  
    
  
    
  
    
- le peuple ivoirien est pris en otage depuis 15 ans par une poignée de politiciens qui n’ont fait que répandre mort et désolation. Ce peuple, sa société civile, son armée, sa classe politique ses syndicats n’ont-ils pas de valeureux ivoiriens qui puissent au nord comme au sud, se retrouver et dire aux vautours que sont tous les autres, « ça suffit, nous ne voulons plus qu’un seul ivoirien ne meurt pour vous. Vous, le communauté internationale, nous n’avons plus besoin de votre aide militaire. Sortez de chez nous, tous et en tant qu’ivoiriens aimant notre pays, nous saurons nous asseoir autour d’une table et recouvrer la paix que nous chérissons et appelons de tout notre cœur ».
 - l’Afrique de l’ouest doit absolument refuser de fournir de la chair à canon pour une guerre qui jamais ne sera la sienne. Nous ne devons surtout pas mourir pour que Clara ait son chocolat à Pâques. Créons une châine africaine de solidarité pour l’instauration de la paix en Côte d’Ivoire. Si Gbagbo et Ado ne peuvent « s »asseoir et causer », ils nous mettent tous en danger et nous devons alors mener une guerre ciblée contre ses deux personnes et uniquement contre ses deux personnes. Les dommages collatéraux devront être circonscrits à leurs proches collaborateurs et alliés.
 - La France et l’ONU pour une fois depuis que L’Afrique a rencontré l’homme blanc sur ce cailloux que décrit le raciste Victor Hugo, seront priées de bien vouloir se mettre à l’écart pour nous permettre de trouver une solution africaine à ce problème africain.
 - Le Bloc Pour le Renforcement de la Démocratie au Sénégal (BRDS) que j’ai l’honneur de diriger, est un parti politique sénégalais d’obédience libéral au sens occidental du terme. Cette précision est faite pour mieux comprendre notre position. Gbagbo est un socialiste, lui aussi, au sens occidental du terme.
 - LE BRDS ET SON SECRETAIRE GENERAL, SONT ENTIEREMENT ET DE TOUT CŒUR, AVEC LE GRAND PEUPLE IVOIRIEN ET SON LEADER LAURENT KOUDOUGBAGBO, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE.
 
  
    
QUE  DIEU DEVERSE LA PAIX DANS  NOS CŒURS POUR QU’ELLE REGNE EN AFRIQUE. 
    
El Hadj  Hamidou Diallo, 
    
Secrétaire  général du BRDS. 
				 
 Menu
 
				 La Côte d’Ivoire et les rapaces
			 
					 
					 
					 
					 






