Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad : fin d'année sous pression, les ménages à l’épreuve du coût de la vie


Alwihda Info | Par Ndafogo Salmanou Ludovic - 24 Décembre 2025


La hausse généralisée des prix des denrées alimentaires et de l’habillement pèse lourdement sur les budgets, obligeant les familles à revoir leurs habitudes et à faire preuve d’ingéniosité pour préserver, tant bien que mal, l’esprit des fêtes.

Sur les marchés de N’Djamena, l’ambiance est animée mais les visages sont soucieux. Le poulet, incontournable des repas festifs, a vu son prix grimper, tout comme le riz, l’huile, le sucre ou encore les boissons. « Tout a augmenté. Avant, on pouvait préparer un bon repas pour toute la famille sans trop réfléchir. Aujourd’hui, chaque achat se calcule », confie une mère de famille rencontrée au marché de Dembé. Pour beaucoup, les fêtes ne riment plus avec abondance, mais avec arbitrages et concessions.

Cette flambée des prix affecte directement les habitudes alimentaires. Certaines familles réduisent les quantités, d’autres remplacent des produits devenus trop chers par des alternatives plus accessibles. Les repas festifs, autrefois copieux, deviennent plus simples, sans pour autant perdre leur valeur symbolique. « L’important, c’est de partager ce qu’on a, même si ce n’est pas grand-chose », explique un chef de famille du quartier Walia.

L’habillement, autre symbole fort des fêtes de fin d’année, devient également un luxe pour de nombreux ménages. Les vêtements neufs, souvent portés lors des célébrations religieuses et familiales, sont de moins en moins accessibles. Dans les boutiques et les marchés, les clients se tournent vers des articles à bas prix, la friperie ou la réutilisation des tenues des années précédentes. « On fait avec ce qu’on a. L’essentiel, c’est d’être ensemble », relativise un père de famille, résigné mais pragmatique.

Face à cette pression économique, les stratégies d’adaptation se multiplient. Certains ménages limitent le nombre d’invités, d’autres mutualisent les dépenses entre parents proches. L’entraide familiale, les tontines et les soutiens ponctuels de la diaspora permettent également à plusieurs foyers de traverser cette période sans trop de sacrifices.
Malgré les difficultés, l’esprit des fêtes demeure. Dans les quartiers, les décorations artisanales, les chants religieux et les moments de partage rappellent que la fin d’année ne se résume pas à la consommation. Pour beaucoup de Tchadiens, ces fêtes restent avant tout un temps de solidarité, de foi et d’espoir, dans l’attente de jours meilleurs.

À l’aube de la nouvelle année, la question du pouvoir d’achat reste au cœur des préoccupations. Si les ménages font preuve de résilience et de créativité, nombreux sont ceux qui espèrent des mesures durables pour contenir la hausse des prix, et améliorer les conditions de vie. Car derrière la sobriété imposée des fêtes, la pression du coût de la vie continue de se faire sentir.


La hausse généralisée des prix des denrées alimentaires et de l’habillement pèse lourdement sur les budgets, obligeant les familles à revoir leurs habitudes et à faire preuve d’ingéniosité pour préserver, tant bien que mal, l’esprit des fêtes.

Sur les marchés de N’Djamena, l’ambiance est animée mais les visages sont soucieux. Le poulet, incontournable des repas festifs, a vu son prix grimper, tout comme le riz, l’huile, le sucre ou encore les boissons. « Tout a augmenté. Avant, on pouvait préparer un bon repas pour toute la famille sans trop réfléchir. Aujourd’hui, chaque achat se calcule », confie une mère de famille rencontrée au marché de Dembé.

Pour beaucoup, les fêtes ne riment plus avec abondance, mais avec arbitrages et concessions. Cette flambée des prix affecte directement les habitudes alimentaires. Certaines familles réduisent les quantités, d’autres remplacent des produits devenus trop chers par des alternatives plus accessibles.

Les repas festifs, autrefois copieux, deviennent plus simples, sans pour autant perdre leur valeur symbolique. « L’important, c’est de partager ce qu’on a, même si ce n’est pas grand-chose », explique un chef de famille du quartier Walia. L’habillement, autre symbole fort des fêtes de fin d’année, devient également un luxe pour de nombreux ménages.

Les vêtements neufs, souvent portés lors des célébrations religieuses et familiales, sont de moins en moins accessibles. Dans les boutiques et les marchés, les clients se tournent vers des articles à bas prix, la friperie ou la réutilisation des tenues des années précédentes. « On fait avec ce qu’on a. L’essentiel, c’est d’être ensemble », relativise un père de famille, résigné mais pragmatique.

Face à cette pression économique, les stratégies d’adaptation se multiplient. Certains ménages limitent le nombre d’invités, d’autres mutualisent les dépenses entre parents proches. L’entraide familiale, les tontines et les soutiens ponctuels de la diaspora permettent également à plusieurs foyers de traverser cette période sans trop de sacrifices. Malgré les difficultés, l’esprit des fêtes demeure.

Dans les quartiers, les décorations artisanales, les chants religieux et les moments de partage rappellent que la fin d’année ne se résume pas à la consommation. Pour beaucoup de Tchadiens, ces fêtes restent avant tout un temps de solidarité, de foi et d’espoir, dans l’attente de jours meilleurs.

À l’aube de la nouvelle année, la question du pouvoir d’achat reste au cœur des préoccupations. Si les ménages font preuve de résilience et de créativité, nombreux sont ceux qui espèrent des mesures durables pour contenir la hausse des prix, et améliorer les conditions de vie. Car derrière la sobriété imposée des fêtes, la pression du coût de la vie continue de se faire sentir.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)