La tension entre l’Arabie Saoudite et l’Iran provoque un hausse des cours du pétrole

Le regain de tension entre l'Arabie Saoudite et l'Iran a provoqué une hausse des cours du pétrole en bourse, lors de la première séance de l’année 2016. La situation politique instable au Moyen-Orient pourrait donc compliquer les prévisions des prix du pétrole pour l'année en cours.

Lundi, à 9:00 GMT, le cours du Brent brut pour l'échéance de février a enregistré une hausse de 1,07%, atteignant les 37,89 dollars (USD) le baril.

Ce prix a été enregistré à la suite de l’annonce, par l’Arabie Saoudite, dimanche soir, de la rupture de ses relations diplomatiques avec l'Iran, sachant que les deux Etats sont membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Le ministère saoudien des Affaires étrangères avait fait assumer, samedi, au gouvernement iranien «la responsabilité entière de la protection de l’ambassade saoudienne à Téhéran et du consulat du royaume à Machhad et de l’ensemble de leur personnel de tout acte hostile, en vertu des conventions internationales».

Le ministère saoudien de l’Intérieur avait annoncé, samedi matin, l’exécution de 47 individus appartenant à «des organisations terroristes» dont un dignitaire religieux chiite,  Nimr Baqer al-Nimr.

Le regain de tension entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, les deux principaux producteurs de pétrole de la région, favorisent l'apparition des imprévus concernant les cours, qui avaient pourtant chuté en 2015, dans un contexte marqué par une offre excédentaire.

Il est attendu que l'Iran produise plus de pétrole au cours de cette année, favorisant ainsi la baisse des cours, après l’accord international conclu sur le programme nucléaire de Téhéran, ouvrant la voie à la levée des sanctions occidentales, et à l'achat du pétrole iranien.

L'Iran, qui était en troisième place dans la production de pétrole au Moyen-Orient durant 2015, a déclaré envisager une augmentation de ses exportations pétrolière à hauteur de 500 mille barils par jour, dès la levée des sanctions.

La détérioration des relations saoudo-iraniennes contribue également à susciter des divergences au niveau de la politique pétrolière au sein de l'OPEP, qui produit environ un tiers de la production mondiale de pétrole. Et les différends entre les États membres de l'Organisation, risquent de diminuer son influence sur les marchés pétroliers.