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La tension monte dans les lycées


Alwihda Info | Par Abdel Ahmat - 11 Décembre 2008


Rassemblements marginaux mais violents, lycées occupés, proviseure agressée: le mouvement se radicalise. Les syndicats appellent à une journée d'action le jeudi 18 décembre contre les réformes Darcos.


La tension monte dans les lycées
Rassemblements marginaux mais violents, lycées occupés, proviseure agressée: le mouvement se radicalise. Les syndicats appellent à une journée d'action le jeudi 18 décembre contre les réformes Darcos.


S'il reste encore marginal et confus, le mouvement lycéen commence à faire tache d'huile. Plusieurs rassemblements spontanés et violents ont eu lieu localement ces derniers jours et les syndicats, mobilisés contre les suppressions de postes et la réforme du lycée, se préparent à plusieurs journées nationales d'action avant les vacances de Noël.

L’Union nationale lycéenne (UNL, première organisation) appelle à une journée nationale de manifestations le jeudi 18 décembre. Elle demande aussi aux lycéens de se mobiliser en occupant les lycées avec les professeurs dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 décembre.

De son côté, la Fidl, autre organisation lycéenne, annonce que mardi et jeudi prochains seraient deux journées de «mobilisations importantes».
Incidents violents

L’UNL souligne qu'elle ne cautionne pas les «actes violents, même s’ils restent très marginaux», de ces trois derniers jours, et avertit: «Au vu du climat général qui s’est installé, nous demandons une nouvelle fois au gouvernement de revenir sur sa réforme du lycée et sur les suppressions de postes dans l’éducation, au risque de voir apparaître un véritable rapport de force.»

Dans plusieurs villes et notamment en Bretagne des incidents violents ont en effet éclaté lors de regroupements de lycéens, en petit nombre et sans revendications claires. Ce matin, pour la quatrième journée consécutive, des incidents se sont produits à Brest. Les gendarmes mobiles ont tiré quelques grenades lacrymogènes contre un petit groupe de 150 à 200 jeunes, pour la plupart lycéens, qui tentaient de bloquer l’accès à un pont. Les manifestants, sans banderoles ni slogans, leur ont répondu par des jets de pierres.

Le même scénario s’est déroulé les jours précédents dans le centre de Brest, avec un petit groupe de jeunes affrontant les forces de l’ordre et s'en prenant pour certains à des voitures, abribus et vitrines.
Noyau dur

Les proviseurs s'accordent à distinguer parmi ces jeunes un noyau dur «complètement inorganisé» et «très déterminé» qui «casse, sans aucun slogan», et un groupe plus «structuré» de «lycéens qui réfléchissent et cherchent à manifester pacifiquement».

A Rennes, où plusieurs établissemets sont bloqués, 3500 lycéens, selon la police, se sont rassemblés sans incidents. A Quimper, ils étaient 1400 selon les gendarmes, tandis qu’à Nantes, où une quinzaine de lycées étaient bloqués, 600 lycéens manifestaient en ordre dispersé sans incident.

37 lycées sur 70 sont perturbés en Basse-Normandie, selon le rectorat, les deux-tiers selon l'UNL. En Vendée, 600 à 800 lycéens ont manifesté avant de tenter, en vain, de rencontrer le ministre des Transports Dominique Bussereau, venu inaugurer la ligne TGV Paris/La Roche-sur-Yon/Les Sables d’Olonne.

A Aix-en-Provence, 200 élèves du lycée Vauvenargues ont bloqué pendant une heure le boulevard périphérique, avant d'être délogés par les CRS. Selon le rectorat de l’académie d’Aix-Marseille, «cela bouge un peu partout». «A 11h30, 24 lycées étaient perturbés et six bloqués sur 105 lycées dans l’académie.» A Marseille, l’accès du lycée Victor Hugo a été bloqué par les élèves, pour le sixième jour consécutif.

A Nîmes enfin, la proviseure du lycée Darboux a été agressée ce matin par des jeunes, lycéens ou non lycéens, qui voulaient bloquer l’entrée de l’établissement. «Plusieurs jeunes qui voulaient bloquer l’entrée du lycée ont bousculé violemment et projeté» la proviseure de l’établissement «contre la grille du portail», selon le rectorat, qui précise qu'elle «souffre de contusions diverses».

Source:
http://www.liberation.fr/



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