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Le PS en quête d'une solution pour départager Royal et Aubry


Alwihda Info | Par Abdel Ahmat - 22 Novembre 2008


lendemain du vote des militants socialistes qui ont donné la victoire à Martine Aubry (50,02 %) par 42 voix d'avance sur Ségolène Royal (49,98 %) dans la course à la tête du parti, le camp Royal conteste le résultat du scrutin. lepoint.fr vous propose de retrouver, toute la journée, les réactions et les commentaires suscités par cette quasi-égalité à la tête du PS.


Le PS en quête d'une solution pour départager Royal et Aubry
lendemain du vote des militants socialistes qui ont donné la victoire à Martine Aubry (50,02 %) par 42 voix d'avance sur Ségolène Royal (49,98 %) dans la course à la tête du parti, le camp Royal conteste le résultat du scrutin. lepoint.fr vous propose de retrouver, toute la journée, les réactions et les commentaires suscités par cette quasi-égalité à la tête du PS.

Minute par minute, cliquez ici pour revivre les événements marquants de la nuit dernière

17 h 07 : Le président de la région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne (PS), proche de Mme Royal, a estimé samedi que "tout a été entrepris pour priver Ségolène Royal de la victoire" et réclamé qu'un "nouveau vote soit organisé" afin d'élire le premier secrétaire du parti socialiste. Ces résultats "sont l'objet de multiples contestations notamment dans les grandes fédérations du Nord et de la Seine-Maritime", fiefs de Martine Aubry et de Laurent Fabius, a-t-il souligné.

16 h 24 : Le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, a lancé un "appel solennel à Martine Aubry, à Ségolène Royal et à tous les dirigeants du Parti socialiste. Il faut arrêter cette course infernale à l'affrontement et à la division", écrit le maire de Nantes dans un communiqué. "Il ne peut y avoir une vainqueure et une vaincue", poursuit M. Ayrault, qui avait refusé d'indiquer publiquement son choix entre les trois candidats au poste de 1er secrétaire: "Il appartient à la nouvelle première secrétaire de concevoir les gestes qui apaisent et rassemblent". Evoquant la gravité de la crise "intérieure et mondiale", il appelle les socialistes à "sauvegarder" le "destin des millions d'hommes et de femmes qui croient dans le parti socialiste et dans la gauche".

16 h : Martine Aubry annonce qu'elle fera une déclaration samedi à 18 heures. Ségolène Royal sera pour sa part l'invitée du journal de 20 heures de TF1.

15 h 56 : Plusieurs moyens pourraient permettre de trancher le différend entre Martine Aubry et Ségolène Royal sur le résultat de l'élection du premier secrétaire du PS. Outre les recours permis par les statuts du parti, l'avocat Jean-Pierre Mignard , proche de Ségolène Royal a évoqué la constitution d'un "jury de médiation, de conciliation" qui pourrait être composé de "trois personnalités reconnues pour leur grande intégrité morale et leur compétence juridique". Il a cité à cet égard l'ancien ministre socialiste de la Justice Robert Badinter, actuellement sénateur. Ces trois personnalités seraient chargées de dénouer la situation, les deux camps s'engageant à respecter leur décision, a ajouté Mme Mignard.

Alors que Manuel Valls a affirmé que le camp Royal n'écarterait pas l'utilisation de moyens "judiciaires pour contester la victoire" à 42 voix près de Mme Aubry, Me Mignard a expliqué qu'une saisine de la justice était possible. Néanmoins, il a marqué sa préférence pour "une solution interne" et particulièrement pour le "jury de médiation". Quant à une saisine de la justice - une requête auprès du tribunal de grande instance avec une assignation à jour fixe -, il a fait valoir que le juge aurait à apprécier si la présentation "d'une liste d'irrégularités est légitime".


Compte-tenu du très faible écart de voix entre les deux candidates, une validation du scrutin, a-t-il dit, ne peut se faire que si "formellement, il n'y a aucune trace de suspicion" et que "chaque vote est inattaquable". Pour lui, c'est seulement dans ce cas que le vaincu peut accepter la décision.

S'il y a suspicion, le scrutin doit être annulé et la "jurisprudence s'applique en la matière en droit privé de la même manière qu'en droit public", a-t-il dit.

13 h 42 : Le conseil national du Parti socialiste "se réunira mardi soir" pour se "prononcer sur le résultat et désigner la prochaine première secrétaire", a déclaré le patron sortant du PS, François Hollande . Le parlement du PS décidera après avoir étudié le rapport de la commission chargée d'examiner les contentieux, qui se réunira "dans les heures qui viennent" (ce samedi, ndlr), a-t-il précisé. Le Conseil national "aura à délibérer sur l'ensemble des résultats" transmis par toutes les fédérations du PS dans la nuit de vendredi à samedi, et qui octroient 42 voix d'avance à Martine Aubry face à Ségolène Royal. François Hollande a souligné que le conseil national "va trancher en dernier ressort". Invité à réagir à l'annonce, par Manuel Valls, que le camp Royal envisageait de contester le résultat de l'élection sur le terrain judiciaire, M. Hollande a invité à "respecter le vote, les règles et les instances" du PS.

13 h 25 : "Nous sommes très déterminés à ne pas nous laisser voler cette victoire. Nous utiliserons tous les moyens politiques, juridiques et judiciaires pour contester cette victoire", a déclaré Manuel Valls samedi à la mi-journée sur France 2. "J'appelle à une révolte des militants" a-t-il lancé. Pour le député de l'Essonne, qui avait appelé les militants à "revoter" dès les résultats connus, "il n'y a pas de victoire de Martine Aubry".

13 h 09 : François Hollande calme le jeu. Après avoir déclaré dans la matinée qu'"un résultat [était] connu" à l'issue du scrutin pour désigner son successeur et qu'"il [devait] être validé" par un Conseil national du parti, le Premier secrétaire sortant du Parti Socialiste a estimé plus tard, sur France Info que "l'esprit de rassemblement [devait] l'emporter sur toute autre considération", après l'élection sur le fil et contestée de Martine Aubry. Il a "demandé à chacune des candidates de faire preuve de sang-froid (...) Il ne sera pas possible pour la prochaine première secrétaire de diriger le parti simplement avec le résultat qui a été établi hier, il faut donc nécessairement élargir, ouvrir et rassembler". Interrogé sur la demande d'un nouveau scrutin par le camp Royal, il a demandé que soient tirées "toutes les conclusions de ce vote avant d'en annoncer un prochain", et en particulier que tous les recours soient examinées par le Conseil national. Quant à son propre rôle dans les jours qui viennent, M. Hollande a estimé qu'il lui revenait d'"apaiser les esprits, rassurer les militants qui ont voté, et faire en sorte que s'il y a des contestations, elles puissent être déposées".

12 h 25 : Voici une liste non-exhaustive des soupçons ou insinuations d'irrégularités évoqués par les responsables des camps de Ségolène Royal et Martine Aubry.

Les partisans de l'ex candidate à la présidentielle ont notamment évoqué des soupçons sur le scrutin dans les fédérations du Nord et de Seine-Maritime, en raison du retard pris, selon eux, dans la transmission des résultats. Ces fédérations sont précisément celles de Mme Aubry et de Laurent Fabius, un de ses principaux soutiens. La députée PS Aurélie Filipetti, proche de Mme Royal, s'est étonnée qu'elle "ait progressé dans la plupart, voire dans toutes les fédérations de France, sauf" dans ces deux départements. "Nous avons des doutes", a-t-elle dit. Les partisans de la maire de Lille rétorquent que les représentants de Mme Royal ont quand même signé les procès verbaux dans ces départements.Le premier secrétaire de la fédération PS du Nord, Gilles Pargneaux, a indiqué pour sa part, citant les résultats dans son département, que Mme Royal y avait progressé de plus de trois points entre jeudi et vendredi. Un autre proche de Mme Royal, Julien Dray, a évoqué "beaucoup de PV (procès verbaux de dépouillement, ndlr) qui n'ont pas été signés par les scrutateurs, où il y a des problèmes avec les résultats", estimant que "si on fait le total de tous ces problèmes-là, on voit bien que les 42 voix... on ne sait plus où l'on en est dans l'écart".



Du côté de Mme Aubry, une source à la fédération du Nord a évoqué "des dysfonctionnements dans le vote de certaines fédérations, notamment celle de l'Hérault", favorable à Mme Royal. Les partisans de la maire de Lille ont également pointé la forte augmentation de la participation en Guadeloupe, dernière fédération dont le résultat a été connu en raison du décalage horaire. Mme Royal y a obtenu 1.536 voix contre 329 à Martine Aubry, avec une participation à 80,04% au lieu de 62,96% la veille pour le premier tour. Autre lieutenant du camp Aubry, Jean-Christophe Cambadélis s'est étonné de cette progression: "Le seul endroit où la participation a brutalement augmenté après trois heures du matin, c'est là-bas. Malgré ce mouvement citoyen, Martine Aubry termine en tête", a-t-il ironisé.

12 h 14 : La Fédération PS de Seine-Maritime s'insurge contre les propos de Manuels Valls qui avait noté "une progression très importante" de Ségolène Royal dans toutes les fédérations, sauf dans le Nord et la Seine-Maritime, fiefs respectifs de Martine Aubry et Laurent Fabius. "Aucune contestation n'a été émise", affirme dans un communiqué le premier secrétaire de cette fédération Christophe Bouillon. "Les représentants des deux candidates ont validé l'ensemble des résultats de la fédération, section par section", ajoute-t-il. En Seine-Maritime, Ségolène Royal a obtenu 17,97 % au premier tour et 20,56 % au second selon les chiffres fournis par cette fédération.

Regardez - Manuel Valls appelle à revoter

11 h 07 : "Ce parti qui a décidé de ne pas choisir a implosé! Il vient de désigner, de justesse, une Premier secrétaire minoritaire déjà contestée, sur qui pèse le soupçon de la fraude!", affirme le député Frédéric Lefebvre, porte-parole de l' UMP , qui évoque "un parti affaibli et coupé en deux, avec deux camps qui ne se respectent pas... pire, qui se haïssent!" Dominique Paillé, autre porte-parole de l'UMP, "salue le talent d'auto-destruction du PS".

10 h : Pour la députée PS Aurélie Filipetti , proche de Ségolène Royal, "il y avait un élan, une dynamique en faveur de Ségolène Royal qui était portée par le vote des militants (...) Et on voit que le vieux parti s'est arc-bouté et a tout fait pour empêcher la victoire de Ségolène Royal", a indiqué la députée de Moselle sur France Bleu Lorraine. "Nous demandons des vérifications sur ce qui s'est passé dans les départements du Nord et de la Seine-Maritime", a-t-elle poursuivi, estimant anormal que Mme Royal "ait progressé dans la plupart, voire dans toutes les fédérations de France sauf" dans ces deux départements.

9 h 55 : Interrogé sur RTL concernant une possible scission des partisans de Ségolène Royal, Manuel Walls [soutien de l'ex candidate à la présidentielle] a répondu "non". Un peu plus tôt sur France Info, le député de l'Essonne avait renouvelé les accusations de "tricherie" mise en oeuvre, selon lui, pour écarter sa candidate, faisant un parallèle avec l'imbroglio de l'élection présidentielle américaine en 2000 dans l'Etat de Floride. Le député a prédit que "tout le monde va s'envoyer ses fraudes à la figure, et tout le monde va constater qu'à quelques voix près, les deux candidates sont à égalité." Il a aussi dénoncé un second tour organisé vendredi "sans profession de foi, sans possibilité de faire campagne, quelques heures après le premier tour". "Cela ne se voit nulle part, dans aucune démocratie", a-t-il lancé. Pour Manuel Valls, "le seul moyen d'être au clair, c'est d'organiser de nouveau ce deuxième tour, un scrutin totalement encadré, totalement transparent, dans toutes fédérations pour qu'il n'y ait pas de contestation."

9 h 36 : François Hollande , Premier secrétaire sortant du Parti socialiste, explique qu'"un résultat est connu" à l'issue du scrutin pour désigner son successeur et qu'"il doit être validé" par un Conseil national du parti convoqué "en milieu de semaine prochaine", rejetant donc implicitement l'appel de Ségolène Royal à revoter. "Il y a des contestations. Le mieux pour que le résultat soit le plus incontestable possible est qu'il soit ratifié par un Conseil national d'ici le milieu de la semaine prochaine", a indiqué M. Hollande, qui s'exprimait devant la presse depuis sa permanence corrézienne. François Hollande a toutefois indiqué que "toutes les voies de recours possibles vont être examinées par le Conseil national".

7 h 44 : Le comité Désirs d'avenir, fondé par Ségolène Royal, met en ligne deux vidéos. Jean-Pierre Mignard , l'avocat de l'ex candidate à la présidentielle, et Manuel Valls , député de l'Essonne, proche de la présidente de Poitou-Charentes, expliquent pourquoi ils appellent à revoter.

Cliquez ici pour regardez les deux vidéos

7 h : "Pour nous Martine Aubry n'a pas gagné", assure Julien Dray , partisan de Ségolène Royal. "Les résultats sont problématiques. Il y a des choses qui ne collent pas. La seule solution possible, c'est de revoter. Il y a beaucoup de PV qui n'ont pas été signés par les scrutateurs, où il y a des problèmes avec les résultats. Si on fait le total de tous ces problèmes-là, on voit bien que les 42 voix... on ne sait plus où l'on en est dans l'écart". Et le député d'affirmer que "les recours" en ce sens "sont déjà faits".

Source:
http://www.lepoint.fr/
Abdstrike



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