
Une coopération stratégique
Cette tendance s'est manifestée lors de la récente visite du président Déby au Niger le 6 août 2025. Cette visite, la première du genre pour le chef de l'État tchadien, a été perçue comme un message de solidarité entre les deux nations, qui partagent une longue frontière et sont confrontées à des défis sécuritaires communs. Le Tchad a également mis fin à sa coopération militaire avec la France, un pas qui l'aligne davantage avec la politique "souverainiste" des pays de l'AES.
Le politologue nigérien Ahmadou Boubakar Hassane a souligné l'intérêt pour le Tchad de s'associer avec ces pays, affirmant le 12 aout 2025 dans le journal DW (https://www.dw.com/fr/tchad-rapprochement-etats-aes/a-73617241) qu'il est difficile pour les États de l'AES d'atteindre leurs objectifs "en avançant chacun seul". Cette vision est partagée par Soumaïne Adoum, qui mentionne toujours dans DW la nationalisation des industries minières par les trois pays de l'AES comme un exemple de réussite collective.
Les avantages de l'intégration
L'intégration du Tchad dans l'AES présenterait de nombreux avantages, tant sur le plan sécuritaire qu'économique :
- Sécurité : L'armée tchadienne est considérée comme l'une des plus performantes de la région, ce qui renforcerait les efforts collectifs de l'AES dans la lutte contre le terrorisme.
- Économie : Le Tchad pourrait participer à des projets conjoints, notamment dans le développement des corridors logistiques et de l'énergie, ce qui contribuerait à la croissance du PIB et à la création d'emplois.