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AFRIQUE

Le Tchad veut juger tous les mercenaires tchadiens liés à la Séléka


Alwihda Info | Par Issa Abakar - 30 Janvier 2014


« Un tri est en train de se faire et s'il s'avère qu'il y a des mercenaires tchadiens parmi eux, ils seront déférés à la justice et répondront de leurs actes devant la loi »


Un homme de la Séléka à bord d'un Toyota pick-up. Crédits photos : Sources
Un homme de la Séléka à bord d'un Toyota pick-up. Crédits photos : Sources
N'DJAMENA (Alwihda Info) - Un convoi composé de plus de 200 combattants désarmés de l'ex-Séléka -escorté par l'armée tchadienne- est arrivé depuis 48 heures en territoire tchadien. Parmi ces "mercenaires" figure également l'ex-chef des services de renseignements centrafricain qui est un ex-Séléka. Le convoi avait quitté Bangui le 27 janvier dernier.

Après de longues négociations initiés par des officiers tchadiens de la MISCA à Bangui, ces combattants de l'ex-Séléka ont acceptés de quitter le pays. Ils ont été escortés tout au long du trajet par l'armée tchadienne.

Ces "mercenaires" sont impliqués dans de graves exactions contre les populations en Centrafrique depuis la prise de pouvoir par Michel Djotodia, provoquant par la suite -en représailles- de graves répercussions sur les musulmans et les ressortissants tchadiens, notamment à cause de la montée en puissance des milices "Anti-Balaka", soutenues officieusement par l'armée française.

« ils seront déférés à la justice et répondront de leurs actes devant la loi »

« Un tri est en train de se faire et s'il s'avère qu'il y a des mercenaires tchadiens parmi eux, ils seront déférés à la justice et répondront de leurs actes devant la loi », a affirmé le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Hassan Sylla Bakari qui confirmait la nouvelle du rapatriement de ces ex-Séléka tchadiens.

Le Tchad reconnait la présence de mercenaires tchadiens dans la Séléka et réaffirme sa détermination à les juger. En parallèle, la justice tchadienne va déterminer les responsables des massacres contre les ressortissants tchadiens en Centrafrique. L'action judiciaire déclenchée par le Tchad pourrait indirectement impliquer la France et l'ex-Président François Bozizé pour leur soutien aux milices Anti-Balaka.

"Nous défions quiconque d'apporter la preuve de notre soutien à la Séléka", affirmait le chef de l'Etat Idriss Déby lors de ses vœux du nouvel an. Malgré les multiples polémiques et le refus des populations, le Tchad a réitéré à plusieurs reprises son engagement de maintenir son contingent en Centrafrique -quitte à être qualifié de colon-, démentant un quelconque intérêt dans ce pays. Le secrétaire général du MPS, le Général Mahamat Ali Abdallah Nassour a également affirmé que le pays va contribuer financièrement pour redresser le pays. Les soldats tchadiens tentent de s'impliquer pour le retour à la paix en Centrafrique, ces derniers sont même sollicités par la nouvelle Présidente de la Transition.



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