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Le président rwandais Kagame se représentera en 2017 pour un 3e mandat


Alwihda Info | Par - 2 Janvier 2016


Les Rwandais avaient approuvé, le 18 décembre, à hauteur de 98.4 % des voix la réforme constitutionnelle, qui permettrait à Kagame de potentiellement diriger le pays jusqu’en 2034.


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Le président rwandais Paul Kagame, a annoncé qu'il se représenterait à l'élection présidentielle de 2017 pour un troisième mandat, comme le lui permet la nouvelle constitution largement approuvée lors du référendum du 18 décembre dernier.

«Vous m'avez demandé de diriger à nouveau ce pays après 2017. Considérant l’ampleur de votre demande, je ne peux qu'accepter», a déclaré Kagamé, lors d'un discours à la nation, diffusé jeudi à minuit, sur la télé nationale.

Les Rwandais avaient approuvé à hauteur de 98.4 % des voix la réforme constitutionnelle, qui permettrait à Kagame de potentiellement diriger le pays jusqu’en 2034.

La modification de la constitution, présentée par le pouvoir comme une initiative populaire (Une pétition revendiquant plus de 3.7 millions de signatures avait demandé, l'été dernier, l'engagement d'une révision constitutionnelle) a toutefois été sévèrement critiquée par les partenaires du Rwanda, notamment par, Washington qui a fait savoir qu'un maintien au pouvoir de Paul Kagame après 2017 "pourrait avoir des conséquences sur ses relations avec Kigali".

«L'unité de ce peuple est inébranlable et le travail de construction de la nation continue à allure régulière. Les Rwandais ont demandé une Constitution révisée, qu'ils ont approuvée dans le récent référendum», a justifié Paul Kagamé. 

«Vous avez clairement exprimé vos choix pour l'avenir de notre pays. Le processus (de modification de la Constitution) nous a laissé du temps pour garantir que les changements proposés présentaient du mérite et de la sagesse», a-t-il ajouté.

Plusieurs dirigeants africains, à l’instar de Kagamé -dernier président africain en date à vouloir déverrouiller la Constitution-, ont fait sauter, ou tenter de faire sauter le verrou des limitations constitutionnelles du nombre de mandats.

Si au Burkina Faso, Blaise Compaoré a été chassé dès sa tentative, le Burundi, paye actuellement un lourd tribut de cette modification, enregistrant plusieurs centaines de morts dû aux contestations.

Elu en 2003 et réélu en 2010, avec plus de 90% des voix à chaque fois, Paul Kagame avait annoncé que son intention de se présenter en 2017 dépendrait des résultats du référendum.

Le Parti démocratique vert (opposition), seul parti à être opposé à un troisième mandat de Kagamé, avait  déposé une requête contre l’amendement de l’article 101 de la constitution, laquelle a été rejetée par la Cour suprême. Le parti ne s’est pas encore exprimé à la suite de cette nouvelle annonce de Kagamé.

Mahamat Ramadane
Journaliste-reporter Alwihda Info. Tél : +(235) 63 38 40 18 En savoir plus sur cet auteur



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