Le sort de Bachar el-Assad divise les protagonistes du processus de Vienne

L'objectif de cette réunion qui va avoir lieu au siège de l'ONU, faire adopter au Conseil de sécurité une résolution qui entérine un ambitieux plan américano-russe pour un cessez-le-feu et un règlement politique.

Cet ambitieux plan prévoit une rencontre à compter du 1er janvier entre représentants de l'opposition syrienne et du régime de Damas, un gouvernement de transition dans les six mois, des élections dans les 18 mois ainsi qu'un projet de cessez-le-feu dans toute la Syrie.

Samantha Power, la représentante permanente des Etats-Unis auprès de l'ONU, a reconnu à quelques heures de l'ouverture des négociations que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité n'avaient toujours pas réussi à tomber d'accord sur un texte à soumettre au vote du Conseil.

La cause de ce désaccord est le sort du président Bachar el-Assad. Ce sort demeure le principal obstacle à l'adoption d'un plan international de sortie de cette crise qui a fait plus de 250.000 morts et des millions de réfugiés dans les pays voisins et en Europe.

John Kerry avait assuré à Moscou que Washington "ne cherchait pas de changement de régime" à Damas. Mais il a été vivement critiqué et contredit par le porte-parole du département d'Etat John Kirby qui a réaffirmé jeudi soir que "Bachar el-Assad devait partir".

Ces divisions sur le sort du président syrien ne plaisent pas au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui a jugé mercredi "inacceptable" que "le sort d'un seul homme" puisse bloquer une éventuelle solution politique à la crise.

L'opposition et ses soutiens insistent pour que Bachar el-Assad soit écarté au cours de la transition. La Russie et l'Iran jugent qu'il revient au peuple syrien de décider le sort de l'actuel président syrien lors d'une élection ou un référendum.