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"Les fautes de Deby ne vous blanchiront pas aux yeux des Tchadiens"


Alwihda Info | Par Abou-Adil Ahmat - 11 Décembre 2008


Cette petite phrase oscille entre omission volontaire de vérités et mauvaise foi. Est-ce que sincèrement tout a été dit pendant la conférence nationale souveraine? A-t-on parlé, par exemple, des causes qui font qu’au Tchad, même un enfant de 4 ans puisse dire que tel autre Tchadien est un esclave parce qu’il est issu de telle région?


TCHAD : Questions et remarques sur le mémorandum de l’opposition politico-militaire.
Écrit par Joe Al Kongarena, librafrique.com   

Nous avons lu avec beaucoup d’étonnements le mémorandum de la rébellion de l’Est adressé à l’union Européenne. Ce mémorandum, signé par des représentants officiels des différents groupes armés donc approuvés par les chefs eux-mêmes, soulève quelques interrogations et remarques que nous souhaitions adresser aux responsables politico-militaires.   Alors messieurs,

 Vous dites : « […] En réalité le Tchad, dans son histoire d’État, n’a jamais eu une telle occasion où tout a été dit en toute liberté […]. » Cette petite phrase oscille entre omission volontaire de vérités et mauvaise foi. Est-ce que sincèrement tout a été dit pendant la conférence nationale souveraine? A-t-on parlé, par exemple, des causes qui font qu’au Tchad, même un enfant de 4 ans  puisse dire que tel autre Tchadien est un esclave parce qu’il est issu de telle région? Je vous précise le fond de ma question : ici, ce n’est pas l’enfant de 4ans d’ailleurs inconscient que j’interpelle. Je souhaite savoir pour quels intérêts ou raisons inculque-ton de telles idées à un enfant de 4ans ? Aujourd’hui, ce sont les mêmes constantes intemporelles de divisions jamais évoquées qui reviennent et nous minent de partout.  Tout a été dit par lesquels? Où et quand ?  Si vous voulez la vérité alors je vous la dis : les Tchadiens ne se sont presque jamais dit la vérité. Les seules vérités qui ont été dites sont dites aux siens dans les salons privés ou les chambres à coucher. Rarement entre amis parce que la confiance n’y est plus. C’est la raison pour laquelle nous continuons d’être amers et sommes restés pris dans le cycle de la pire bêtise humaine. Passons à un autre point. 

 Vous dites : « […] tous ceux qui ont cru à la réconciliation et signé des accords avec le gouvernement ont été purement et simplement éliminés physiquement. C’est le cas de Laokein Bardé, Kété Moise, Abbas Koty pour ne citer que les chefs de mouvement. De plus, avec la complicité de la police nigériane, plusieurs responsables refugiés sont enlevés et débarqués à N’Djamena ou ils ont été extra judiciairement liquidés. C’est le cas de Goukouni Guet, Bouhari Abdelbagui, ou encore des cadres, hommes politiques et défenseurs des droits de l’homme comme Mbailaou Mianbé, Maitre Behidi, Bisso Mamadou, Bichara Digui, etc. » Inutile de mentionner certaines erreurs informationnelles. J’aimerai vous poser une question : Il vous a fallu combien de temps après ces crimes pour lever le moindre doigt et vous indigner? Dites-nous comment souhaiteriez-vous que les Tchadiens vous différencient du meurtrier dont les actes semblent vous horrifier  aujourd'hui? N’étiez-vous pas en amour avec Deby à l’époque de ces forfaits et même plusieurs années après ? On vous croirait volontiers si vous nous dites que vous aussi, trembliez comme nous dans vos salons ou sur vos lits à côté de vos femmes. Raison pour laquelle vous avez attendu l’année 2008 pour nous sortir ce mémorandum. Si vous n’avez jamais tremblé ni denoncé ces crimes alors que de votre silence ?  

 Vous dites : « […] Les revendications pourtant légitimes et pacifiques des populations ont souvent fini par une répression dans le sang comme le démontre les massacres des Hadjarais, ouaddaiens, Tamas, etc..C’est dans ce climat de peur et d’inquiétude que se sont déroulées les premières élections […]. »  Je ne savais pas du tout que Deby et ses hauts placés passés ou actuels étaient moindrement au courant des souffrances des Tchadiens. C’est quand même intéressant de le savoir aujourd’hui. Si nous sommes tous humains alors beaucoup ont vraiment besoin qu’il leur soit enseigné l’humanité pour être totalement et véritablement humain. Sans quoi, je me demande qu’est-ce qu’un humain? 

 Vous dites : « […] Enfin un service des douanes dominé par les neveux, les cousins, les frères et les sœurs qui déposent d’abord les recettes chez le président après s’être servis et s’il ya un reste, on le dépose pour mieux le reprendre au trésor public. La corruption s’est installée en règle de fonctionnement et le détournement des biens publics est devenu une pratique légale.» ous ne citez pas les enfants de Deby lui-même. Alors, nous souhaitons connaitre qui sont ses neveux, ses cousins, ses frères, ses sœurs, ...? N’est-ce pas vous autres qui parliez aujourd’hui sinon vos enfants et les enfants de vos sœurs? Blâmez-vous Deby de vous avoir donné des richesses que vous ne méritiez même pas le quart aujourd'hui? Ou plaignez-vous véritablement le misérable citoyen Tchadien qui se voit privé des besoins sociaux premiers? 

 Vous dites : « […] l’impunité organisée ronge les populations dans les villes comme dans les villages telle une force étrangère dans un pays conquis. Les crimes crapuleux, les tortures pour un oui ou un non, les rackets, et les amendes injustifiées, la spoliation des biens de toute sorte sont devenus monnaie courante.» Ah bon! Le saviez-vous? Depuis quand? Est-ce que c’est maintenant seulement à cause de votre cécité volontaire ou depuis longtemps? Depuis une dizaine d’années, des opposants civils se font tabasser et humilier à cause de cette vérité qu’ils ont tenté de faire éclater. De votre estrade à l’époque, ce n’était pas un problème.  Vu d’un angle réel et neutre aujourd’hui, c’est un  problème. Tout est question d’angle quoi. Une autre bizarrerie de nos dirigeants. Parfois, ça me fume. Parfois ça me faire rire. Ça me dépasse. Je suis perdu.  

 À vrai dire, les actuels dirigeants politico-militaires sont des êtres incapables d’autocritiques, orgueilleux, arrogants et  peu scrupuleux. Aucun n’a voulu avouer ou reconnaitre ses erreurs passées de jugements. Il n’ya que Deby. Nous sommes convaincus des dérives de Deby. Aussi, nous sommes convaincus de vos graves manquements. Nous  vous disons que les fautes de Deby ne vous blanchiront pas aux yeux des Tchadiens. Une personne qui n’est pas consciente de ses erreurs ou qui les nie volontairement est malhonnête et susceptible de récidive. Que dites-vous de vous-mêmes? Êtes-vous des hommes nouveaux porteurs d’un espoir de changement au changement ?  

 Il faut se dire la vérité camarades. C’est ce qui nous manque au Tchad et qui est en cause de nombreux maux et échecs de solutions aux conflits inter-Tchadiens. L’opposition politico-militaire est entrain d’échouer en raison de son incapacité de s’autocritiquer et de tirer des leçons de ses multiples erreurs qu’elle commet répétitivement. Elle échoue à cause de sa politique officieuse d’exclusion insufflée par l’esprit du FROLINAT. L’image de certains dirigeants fait mal à la cause. Les Tchadiens ne se reconnaissent pas en eux à cause de la mauvaise haleine de leur âme. Faites une politique de véritable ouverture et d’union.  Il est temps de comprendre que la présence de quelques griots virils d’ailleurs louangeant certains individus au sein de la rébellion ne convainc plus de la dimension nationale de l’opposition armée. Il n’ya pas d’intérêts à se tromper soi-même. L’absence des qualités comme le discernement n’aide à sortir des erreurs récurrentes qui finissent par engloutir la cause et tous ceux y croient. C’est de tout majoritairement les échecs qui affolent actuellement les rebelles Tchadiens.  

 Notre vrai ennemi, c’est celui-là qui ne nous dit pas la vérité quand il nous voit dans l’erreur. Il est encore possible de corriger les erreurs, de se rapprocher, de se dire les 4 vérités, de trouver un consensus et de s’unir pour former une force à dimension véritablement nationale. Une force dont la voix se fera entendre dans les 4 coins du monde. La question n’est pas de savoir si nous le pouvons. Demandons-nous plutôt si nous le voulons? Accepterions de nous élever au dessus des postulats du FRLONINAT et d’autres réticences subjectives?



Joe Al Kongarena, librafrique.com

Nous avons lu avec beaucoup d’étonnements le mémorandum de la rébellion de l’Est adressé à l’union Européenne. Ce mémorandum, signé par des représentants officiels des différents groupes armés donc approuvés par les chefs eux-mêmes, soulève quelques interrogations et remarques que nous souhaitions adresser aux responsables politico-militaires.   Alors messieurs,

 Vous dites : « […] En réalité le Tchad, dans son histoire d’État, n’a jamais eu une telle occasion où tout a été dit en toute liberté […]. » Cette petite phrase oscille entre omission volontaire de vérités et mauvaise foi. Est-ce que sincèrement tout a été dit pendant la conférence nationale souveraine? A-t-on parlé, par exemple, des causes qui font qu’au Tchad, même un enfant de 4 ans  puisse dire que tel autre Tchadien est un esclave parce qu’il est issu de telle région? Je vous précise le fond de ma question : ici, ce n’est pas l’enfant de 4ans d’ailleurs inconscient que j’interpelle. Je souhaite savoir pour quels intérêts ou raisons inculque-ton de telles idées à un enfant de 4ans ? Aujourd’hui, ce sont les mêmes constantes intemporelles de divisions jamais évoquées qui reviennent et nous minent de partout.  Tout a été dit par lesquels? Où et quand ?  Si vous voulez la vérité alors je vous la dis : les Tchadiens ne se sont presque jamais dit la vérité. Les seules vérités qui ont été dites sont dites aux siens dans les salons privés ou les chambres à coucher. Rarement entre amis parce que la confiance n’y est plus. C’est la raison pour laquelle nous continuons d’être amers et sommes restés pris dans le cycle de la pire bêtise humaine. Passons à un autre point. 

 Vous dites : « […] tous ceux qui ont cru à la réconciliation et signé des accords avec le gouvernement ont été purement et simplement éliminés physiquement. C’est le cas de Laokein Bardé, Kété Moise, Abbas Koty pour ne citer que les chefs de mouvement. De plus, avec la complicité de la police nigériane, plusieurs responsables refugiés sont enlevés et débarqués à N’Djamena ou ils ont été extra judiciairement liquidés. C’est le cas de Goukouni Guet, Bouhari Abdelbagui, ou encore des cadres, hommes politiques et défenseurs des droits de l’homme comme Mbailaou Mianbé, Maitre Behidi, Bisso Mamadou, Bichara Digui, etc. » Inutile de mentionner certaines erreurs informationnelles. J’aimerai vous poser une question : Il vous a fallu combien de temps après ces crimes pour lever le moindre doigt et vous indigner? Dites-nous comment souhaiteriez-vous que les Tchadiens vous différencient du meurtrier dont les actes semblent vous horrifier  aujourd'hui? N’étiez-vous pas en amour avec Deby à l’époque de ces forfaits et même plusieurs années après ? On vous croirait volontiers si vous nous dites que vous aussi, trembliez comme nous dans vos salons ou sur vos lits à côté de vos femmes. Raison pour laquelle vous avez attendu l’année 2008 pour nous sortir ce mémorandum. Si vous n’avez jamais tremblé ni denoncé ces crimes alors que de votre silence ?  

 Vous dites : « […] Les revendications pourtant légitimes et pacifiques des populations ont souvent fini par une répression dans le sang comme le démontre les massacres des Hadjarais, ouaddaiens, Tamas, etc..C’est dans ce climat de peur et d’inquiétude que se sont déroulées les premières élections […]. »  Je ne savais pas du tout que Deby et ses hauts placés passés ou actuels étaient moindrement au courant des souffrances des Tchadiens. C’est quand même intéressant de le savoir aujourd’hui. Si nous sommes tous humains alors beaucoup ont vraiment besoin qu’il leur soit enseigné l’humanité pour être totalement et véritablement humain. Sans quoi, je me demande qu’est-ce qu’un humain? 

 Vous dites : « […] Enfin un service des douanes dominé par les neveux, les cousins, les frères et les sœurs qui déposent d’abord les recettes chez le président après s’être servis et s’il ya un reste, on le dépose pour mieux le reprendre au trésor public. La corruption s’est installée en règle de fonctionnement et le détournement des biens publics est devenu une pratique légale.» ous ne citez pas les enfants de Deby lui-même. Alors, nous souhaitons connaitre qui sont ses neveux, ses cousins, ses frères, ses sœurs, ...? N’est-ce pas vous autres qui parliez aujourd’hui sinon vos enfants et les enfants de vos sœurs? Blâmez-vous Deby de vous avoir donné des richesses que vous ne méritiez même pas le quart aujourd'hui? Ou plaignez-vous véritablement le misérable citoyen Tchadien qui se voit privé des besoins sociaux premiers? 

 Vous dites : « […] l’impunité organisée ronge les populations dans les villes comme dans les villages telle une force étrangère dans un pays conquis. Les crimes crapuleux, les tortures pour un oui ou un non, les rackets, et les amendes injustifiées, la spoliation des biens de toute sorte sont devenus monnaie courante.» Ah bon! Le saviez-vous? Depuis quand? Est-ce que c’est maintenant seulement à cause de votre cécité volontaire ou depuis longtemps? Depuis une dizaine d’années, des opposants civils se font tabasser et humilier à cause de cette vérité qu’ils ont tenté de faire éclater. De votre estrade à l’époque, ce n’était pas un problème.  Vu d’un angle réel et neutre aujourd’hui, c’est un  problème. Tout est question d’angle quoi. Une autre bizarrerie de nos dirigeants. Parfois, ça me fume. Parfois ça me faire rire. Ça me dépasse. Je suis perdu.  

 À vrai dire, les actuels dirigeants politico-militaires sont des êtres incapables d’autocritiques, orgueilleux, arrogants et  peu scrupuleux. Aucun n’a voulu avouer ou reconnaitre ses erreurs passées de jugements. Il n’ya que Deby. Nous sommes convaincus des dérives de Deby. Aussi, nous sommes convaincus de vos graves manquements. Nous  vous disons que les fautes de Deby ne vous blanchiront pas aux yeux des Tchadiens. Une personne qui n’est pas consciente de ses erreurs ou qui les nie volontairement est malhonnête et susceptible de récidive. Que dites-vous de vous-mêmes? Êtes-vous des hommes nouveaux porteurs d’un espoir de changement au changement ?  

 Il faut se dire la vérité camarades. C’est ce qui nous manque au Tchad et qui est en cause de nombreux maux et échecs de solutions aux conflits inter-Tchadiens. L’opposition politico-militaire est entrain d’échouer en raison de son incapacité de s’autocritiquer et de tirer des leçons de ses multiples erreurs qu’elle commet répétitivement. Elle échoue à cause de sa politique officieuse d’exclusion insufflée par l’esprit du FROLINAT. L’image de certains dirigeants fait mal à la cause. Les Tchadiens ne se reconnaissent pas en eux à cause de la mauvaise haleine de leur âme. Faites une politique de véritable ouverture et d’union.  Il est temps de comprendre que la présence de quelques griots virils d’ailleurs louangeant certains individus au sein de la rébellion ne convainc plus de la dimension nationale de l’opposition armée. Il n’ya pas d’intérêts à se tromper soi-même. L’absence des qualités comme le discernement n’aide à sortir des erreurs récurrentes qui finissent par engloutir la cause et tous ceux y croient. C’est de tout majoritairement les échecs qui affolent actuellement les rebelles Tchadiens.  

 Notre vrai ennemi, c’est celui-là qui ne nous dit pas la vérité quand il nous voit dans l’erreur. Il est encore possible de corriger les erreurs, de se rapprocher, de se dire les 4 vérités, de trouver un consensus et de s’unir pour former une force à dimension véritablement nationale. Une force dont la voix se fera entendre dans les 4 coins du monde. La question n’est pas de savoir si nous le pouvons. Demandons-nous plutôt si nous le voulons? Accepterions de nous élever au dessus des postulats du FRLONINAT et d’autres réticences subjectives?



Joe Al Kongarena, librafrique.com




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