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ANALYSE

Les propos de Ban Ki-moon, une faute grave qui nécessite son limogeage


Alwihda Info | Par OBSISLAM - 14 Mars 2016


Kamal Znidar - Nos positions du système gouvernemental sont une chose, et nos positions des intérêts nationaux sont une autre chose. Le système gouvernemental, on peut s'opposer à sa politique, le détester et appeler même à sa destitution. Mais notre patrie, on ne va jamais la trahir et on est prêts à mourir pour défendre ses intérêts.


Critiquer les erreurs venant de nos dirigeants et fermer les yeux sur les erreurs venant de certaines parties étrangères ne fait pas de nous des militants mais plutôt des traites. Être patriote, c'est défendre notre pays de toutes les nuisances et les menaces… pas seulement celles venant de l'intérieur, mais aussi celles venant de l'extérieur.

Le Maroc est loin d'être une démocratie, ceci ne se discute pas. Le régime en place viole les libertés et les droits humains, oui. Ses dirigeants, des corrompus qui exploitent leur pouvoir pour s'enrichir par l'appauvrissement du peuple, ça aussi on ne va pas le nier. Mais qu'il soit qualifié de "pays colonisateur" par Ban Ki-moon, non. Ceci, on ne va jamais l'acquiescer.

Certes, il y'a des mouvements séparatistes qui s'activent au Sahara. Mais leur présence ne fait pas du Maroc "un pays colonisateur". Car à coté des sahraouis indépendantistes, il y'a d'autres "monarchistes jusqu'aux os", d'autres partisans du plan d'autonomie proposé par le gouvernement marocain et autres "20 févriestes" réclamant une monarchie parlementaire.

La présence de tous ces mouvements dans le même lieu rend la vision obscure. On ne peut pas savoir si les séparatistes sont majoritaires dans la région ou minoritaires. On est très mal-placés pour se lancer dans des jugements de la situation. Et seule la tenue d'un référendum qui va nous permettre de voir la réalité du terrain d'une façon claire.

Ban Ki-moon a présenté en avril 2014 devant le Conseil de sécurité un rapport recommandant l'instauration au Sahara d'un mécanisme indépendant de surveillance des droits humains. Ceci a été compréhensible. Mais qu'il qualifie aujourd'hui la présence marocaine au Sahara d'occupation, ceci est explicable dans un mauvais sens et inadmissible.

La présence du Maroc au Sahara est tout à fait légitime. L'organisation onusienne reconnait l'autorité administrative de l'Etat marocain sur ledit territoire. Aussi, elle lui permet une présence militaire dans des endroits sahraouis bien-définis désignés par son représentant spécial dans la région et mis sous observation de la MINURSO.

Le Maroc réclame sa souveraineté sur le Sahara, oui. Mais il n'est pas opposé à l'idée du référendum. Il propose de temps en temps d'autres alternatives, oui. Mais il n'impose rien de rien et ne cherche pas à priver les sahraouis de leur droit à l'autodétermination pour que sa présence au Sahara soit qualifiée d'occupation par un haut-fonctionnaire de l'ONU.

Si Ban Ki-moon était représentant du Polisario ou autre mouvement séparatiste, je peux comprendre. Mais il est chef de la diplomatie onusienne. Et en tant que fonctionnaire de cette organisation, il doit être partenaire neutre sur le dossier du Sahara et ne doit pas se départir de sa neutralité et tenir des propos en faveur d'une partie ou de l'autre.

En tenant des propos hostiles au Maroc, le secrétaire général de l'ONU a commis une faute grave. Il a trahi, à quelques mois de la fin de son deuxième et dernier mandat qui s'achèvera mois décembre 2016, la confiance que lui a fait la communauté internationale et n'a pas seulement nuit au Maroc mais aussi à la Corée du Sud et surtout à l'organisation onusienne.

Cet homme a souillé l'image de l'ONU et mis en péril sa crédibilité. Il a donné une preuve concrète qu'elle compte dans ses rangs des hauts-fonctionnaires qui sont des crapules prêts à se lancer dans la corruption et la prostitution politique à n'importe quel moment. Ceci nécessite son limogeage… la moindre des choses, sa mise à l'écart du dossier du Sahara.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)