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Mahamat Ahmad Alhabo : "s'ils savent quelque chose sur Ibni, qu'ils nous le disent, qu'on rouvre ce dossier"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 16 Septembre 2022


La thématique réconciliation prévoit la mise en place d'une commission mixte pour élucider les cas de disparitions forcées. Le ministre de la Justice Mahamat Ahmad Alhabo, participant au dialogue national, a fait une intervention le 15 septembre sur les cas de disparitions forcées.


Le ministre de la Justice Mahamat Ahmad Alhabo relève qu'il y a eu plusieurs commissions en ce sens, que ce soit pour le règne de Hissein Habré ou les évènements de février 2008. Il s'interroge sur la nécessité de créer une nouvelle commission : 
"Nous avons eu plusieurs commissions à caractère nationale, appuyées par des experts internationaux, qui ont mené des enquêtes assez importantes sur les disparitions forcées. Ces commissions ont donné lieu à des jugements internationaux (...) Est-il nécessaire de rééditer et de faire d'autres commissions pour connaitre ces problèmes ? Je ne le pense pas".

Mahamat Ahmad Alhabo demande des comptes notamment sur la disparition de l'ancien leader du parti PLD, Ibni Oumar Mahamat Saleh, dont le corps n'a jamais été retrouvé :
" Les disparus forcés existent, sont connues, notamment les chefs de partis politiques. Le premier qui est disparu forcé c'est Monsieur Jean-Baptiste après les évènements du 16 septembre 1963. (...) Il a été oublié, non réhabilité. Aux autres, on a donné des rues.

Le deuxième disparu : Ibni. La commission d'enquête internationale l'a déclaré porté disparu. La disparition forcée est considérée comme un crime, et tout crime est imprescriptible. Nous avons esté en justice, nous avons été déboutés. Le crime étant imprescriptible, chaque fois qu'il y a un élément nouveau qui puisse être versé au dossier, ce dossier doit être rouvert.

Je voudrais solennellement demander, à tous ceux qui pourraient le savoir, s'ils savent quelque chose sur la disparition d'Ibni, qu'ils nous le disent, qu'on rouvre ce dossier. (...) On ne peut pas faire la réconciliation sans avoir dit la vérité".



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)