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Mobilisation générale contre les pirates


Alwihda Info | Par Abdel Ahmat - 21 Novembre 2008


MOINS d'une semaine après la capture du Sirius Star, une bataille navale est-elle en train de se préparer au large de la Somalie ? Conscients de l'énorme impact international provoqué par leur spectaculaire attaque contre le superpétrolier saoudien, les pirates somaliens ont appelé des


Mobilisation générale contre les pirates
Des miliciens armés ont rejoint les pirates qui ont capturé le superpétrolier «Sirius Star».

MOINS d'une semaine après la capture du Sirius Star, une bataille navale est-elle en train de se préparer au large de la Somalie ? Conscients de l'énorme impact international provoqué par leur spectaculaire attaque contre le superpétrolier saoudien, les pirates somaliens ont appelé des renforts pour protéger leur prise, qu'ils veulent négocier 25 millions de dollars. Une centaine de miliciens armés venus du centre du pays ont ainsi rejoint Xarardheere, le petit port de pêche où mouille le Sirius Star, au nord de Mogadiscio. En attendant l'issue de la médiation entreprise par la diplomatie saoudienne, les bandits des mers tentent d'empêcher une éventuelle intervention des marines étrangères.

La communauté internationale a rapidement mobilisé les navires de guerre qui patrouillent depuis le début de l'automne dans la région : bateaux de l'Otan, bâtiments américains de la Task Force 150 engagés dans l'opération de lutte contre le terrorisme « Enduring Freedom » ou navires envoyés par différents pays comme la France, la Russie, l'Espagne, l'Inde ou la Corée du Sud. En attendant que l'opération de l'Union européenne « Atalanta » démarre, le 8 décembre, certains pays, notamment la Russie, ont annoncé qu'ils allaient envoyer des renforts. Très offensif, l'ambassadeur russe auprès de l'Otan, Dmitri Rogozine, a carrément affirmé que l'UE et l'Alliance atlantique devraient « lancer une opération terrestre pour éliminer les pirates ».

L'explosion de la piraterie dans le golfe d'Aden, jugée « incontrôlable » par le Bureau maritime international (BMI), inquiète aussi les pays arabes, car elle risque d'entraîner une diminution du trafic. Déjà, deux gros armateurs, le norvégien Odfjell et le danois Moeller-Maersk, ont décidé de dérouter leurs bateaux par le cap de Bonne-Espérance, au sud de l'Afrique, une route plus longue et plus onéreuse, mais aussi plus sûre. Réunis d'urgence jeudi au Caire, les responsables des pays riverains de la mer Rouge se sont dits prêts à soutenir « toutes les options » pour lutter contre la piraterie.

Quatre fois la France

Les navires de guerre internationaux ne seront cependant jamais assez nombreux pour contrôler la zone d'action des pirates, grande comme quatre fois la France. « Vous pouvez avoir toutes les marines du monde déployant tous leurs navires là-bas, cela ne résoudra jamais ce problème », a prévenu le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell. Les États-Unis se sont démarqués de l'option militaire prônée par les Russes, préférant faire circuler un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU. « Il faut une approche globale de la communauté internationale en mer, sur les côtes, avec les gouvernements, en pensant au développement économique », a poursuivi Geoff Morrell.

Tous les experts l'affirment : la clé du problème se trouve sur la terre, dans cette Somalie en proie au chaos depuis le début de la guerre civile en 1991. Une action musclée pour délivrer le pétrolier géant de ses ravisseurs ne réglera rien. Face à cette importante, mais chaotique, mobilisation internationale, le premier ministre somalien a rappelé hier que l'éradication de la piraterie dans la région était liée au rétablissement d'institutions somaliennes fortes.

Source:
http://www.lefigaro.fr/
Abdstrike



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