Bien qu'aucune obligation légale, religieuse ou culturelle n'existe, on observe que des familles qui peinent déjà à satisfaire leurs besoins vitaux quotidiens se sentent contraintes d'organiser des célébrations coûteuses.
Ce phénomène est alimenté par la comparaison sociale et le mimétisme culturel. En voulant imiter les fêtes grandioses des familles aisées, les foyers modestes se lancent dans des dépenses démesurées. Ils s'endettent ou puisent dans des réserves critiques pour acheter :
- Des gâteaux et des boissons.
- Des cadeaux.
Un mimétisme culturel importé
Le dilemme est d'autant plus pertinent que la célébration de l'anniversaire de naissance, sous sa forme actuelle (gâteau, bougies, cadeaux), ne relève pas de la culture tchadienne traditionnelle.
Les rituels culturels tchadiens mettent davantage l'accent sur les étapes de la vie (naissance, mariage, baptême, rites de passage), célébrées de manière communautaire selon des coutumes ancestrales.
La fête d'anniversaire est, en grande partie, une pratique importée et diffusée par la mondialisation. Si l'intention initiale est louable (marquer le passage du temps et l'amour pour l'enfant), sa transformation en un impératif de dépense est jugée problématique.
Priorités familiales et appel à la sagesse
Il est rappelé que la véritable urgence familiale et sociale à N'Djamena réside dans l'accès à la santé, à l'éducation et à la sécurité alimentaire. Dépenser l'équivalent de plusieurs jours de nourriture pour une fête d'une après-midi, tout en vivant dans la précarité, n'est pas une preuve d'amour, mais une mauvaise gestion des priorités dictée par une pression externe.
L'article conclut par un appel à la sagesse :
« Les parents doivent se sentir libres de célébrer leurs enfants d'une manière qui correspond à leurs moyens et à leurs valeurs. Un simple repas amélioré en famille ou un moment spécial de partage peuvent avoir une signification bien plus profonde et positive pour l'enfant qu'une fête somptueuse qui met les parents dans l'embarras financier. »
Célébrer sans se ruiner est un signe de responsabilité économique, et le bien-être d'un enfant ne se mesure pas au prix de son gâteau d'anniversaire.
Menu
N'Djamena : La fête d'anniversaire, entre pression sociale et réalité économique








