Aujourd'hui, la cherté des loyers s’impose comme un défi social majeur. L'attractivité de la capitale génère une demande que l'offre en logements ne parvient pas à satisfaire. Le coût croissant des matériaux de construction, couplé à la spéculation foncière, accentue la pression sur un marché déséquilibré. L'absence de mécanismes de régulation permet aux propriétaires de fixer librement les prix, ce qui alimente une flambée locative constante.
Les conséquences sont directes : dans les quartiers périphériques, la précarité du logement s'installe.
« Je paie 35 000 FCFA pour une chambre sans eau ni électricité. Mon commerce ne me permet plus de m’en sortir, » confie Amina.
Même les ménages disposant d’un revenu stable ne sont pas épargnés. Mahamat, agent de sécurité, témoigne :
« Une maison à chambre–salon coûtait 40 000 FCFA il y a quelques années. Aujourd’hui, on me demande 70 000 FCFA. Je dois m’éloigner, mais les transports me coûtent cher [ou : représentent une charge financière lourde]. »
En définitive, cette inflation locative repousse les ménages vers les périphéries, engendrant surpeuplement des habitations et aggravation des inégalités urbaines. La crise du logement à N’Djamena est un signal d’alarme : le droit à un logement décent y est devenu un luxe, une réalité préoccupante pour l'avenir de la capitale.
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N’Djamena : La flambée des loyers, une crise silencieuse qui asphyxie les ménages








