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ANALYSE

Nouvelle Société de Gestion Collective du Droit d’auteur et des Droits voisins Concilier : Culture et Industries Culturelles


Alwihda Info | Par Siré SY - 14 Juillet 2014



Par Siré SY, Economiste-Consultant, Stratégies et Industries culturelles

Dans les espaces anglo-saxons, on parle d’Industries culturelles. Dans les espaces francophones, on parle de Culture. Et vous avez toute la différence dans les angles d’approche, de perception et de finalité. Dans les espaces francophones, la Culture est toujours restée  dans ses dimensions (l’œuvre de création ou la créativité) de sens, d’essence et de quintessence, sur fond d’idéologie et/ou de religion. Parce que justement, largement et longtemps influencée par les écoles de l’Art abstrait et du Pop Art.
 
Dans les espaces anglo-saxons, en plus  de ses dimensions Entertainment (divertissement-loisir) et Edutainment (éducation-formation), la Culture est d’abord et avant tout, Business. Tant qu’il est vrai dans ces environnements-là, l’Art est (aussi) économie et l’Economie est (aussi) un art. Parcequ’articulé sur de véritables ‘’business models’’ économiques et adossé à de véritables marchés d’art et des industries culturelles.
 
Culture et Industries culturelles
 
Ainsi, ce sera à la  nouvelle Société de Gestion Collective du Droit d’auteur et des Droits voisins, de concilier, à travers une dialectique et une synergie, deux approches à priori contradictoire mais en réalité complémentaire parce qu’inclusives: Culture et Industries culturelles.
 
Pour que nos pouvoirs publics ne regardent plus le secteur de la Culture comme un secteur de sinistralité –là on est dans le social-, mais comme un secteur à haute profitabilité économique,  avec un fort potentiel de retour sur investissement et une niche d’employabilité. Pour que les acteurs du secteur intègrent (enfin) la dimension de la mondialisation et de l’économie globalisée dans leurs œuvres de création et de créativité, qui devraient les amener à tirer le meilleur profit des outils-monde (la technique, la technologie et le Marché) d’une part et d’autre part, à adosser leurs créations et leurs créativités sur de véritables ‘’business models’’ économiques. Pour qu’au Sénégal, que l’on puisse passer vers une révolution conceptuelle et symbolique qui fera qu’on ne parlerait plus de Ministère de la Culture mais de Ministère de la Culture et des Industries culturelles.
 
Ce sera à cette nouvelle société, de définir et  de porter la stratégie ‘’vaisseau amirale’’ pour l’avènement de véritables industries culturelles au Sénégal. Ce sera à elle aussi de donner le ton à un début de structuration de notre marché des arts et des industries culturelles. Ce sera à elle également de faire de sorte que nos artistes et créateurs ne soient plus vus comme seulement des amuseurs publics, mais aussi comme une catégorie socio-professionnelle dont les membres vont vivre financièrement de leur art, génie et talent. Ce sera enfin elle qui devra, par ses résultats sur le terrain, démontrer aux décideurs, dirigeants et acteurs, que la Culture et ses industries, sont de véritables relais de croissance  comme le sont les secteurs de l’agro-alimentaire, des télécommunications, des mines, de l’agriculture, du tourisme etc…..
 
Au demeurant, si on commençait par calculer le Pib culturel dans le Pib national du Sénégal. Les Industries culturelles ont contribué à hauteur de 4% au Pib mondial en 2012. Au Canada, il a été de 3,8% en 2012. En France, il a été de 3, 2% en 2012. Aux USA, les industries culturelles représentent  en termes de valeur ajoutée au Pib, un volume financier de 400 milliards de $ en 2012.
 
Siré SY  / [email protected]
Economiste-Consultant, Stratégies et Industries culturelles



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