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Pakistan: les ravisseurs de l'Américain de l'ONU repoussent leur ultimatum


Alwihda Info | Par Sadam Ahmat - 16 Février 2009


QUETTA (Pakistan) - Un porte-parole des militants séparatistes qui ont enlevé John Solecki, un responsable américain de l'ONU, début février dans le sud du Pakistan, et qui ont menacé de le tuer, a annoncé lundi qu'ils repoussaient leur ultimatum.


QUETTA (Pakistan) - Un porte-parole des militants séparatistes qui ont enlevé John Solecki, un responsable américain de l'ONU, début février dans le sud du Pakistan, et qui ont menacé de le tuer, a annoncé lundi qu'ils repoussaient leur ultimatum.

"Nous avons décidé de repousser l'échéance de l'ultimatum à la demande de nos honorables chefs baloutches", a déclaré au téléphone à des journalistes Mir Shahak, qui s'est dit porte-parole du Front Uni de Libération du Baloutchistan (BLUF pour son sigle en anglais).

"Un nouvel ultimatum sera annoncé plus tard", a-t-il ajouté.

Le premier ultimatum, qui arrivait à échéance lundi, avait été formulé par le BLUF vendredi, dans une vidéo diffusée par les télévisions pakistanaises et dans laquelle John Solecki, les yeux bandés, annonçait qu'il était "malade" et demandait à l'ONU de faciliter les négociations pour sa libération.

Ce chef de l'antenne du Haut-Commissariat de l'ONU pour les Réfugiés (HCR) pour la province du Baloutchistan (sud) avait été enlevé le 2 février à Quetta, la capitale provinciale, par des hommes armés qui avaient tué son chauffeur.

Dans un communiqué vendredi, le BLUF, un groupe peu connu de rebelles séparatistes de l'ethnie baloutche, avait réclamé, en échange de leur otage, la libération de 141 femmes baloutches détenues, selon eux, dans des prisons pakistanaises et exigé d'avoir des informations sur quelque 6.000 hommes portés "disparus" depuis le début de l'insurrection séparatiste dans le Baloutchistan il y a cinq ans.

Le gouvernement a nié la détention de ces 141 femmes.

"Le gouvernement dit qu'il n'a emprisonné aucune femme, mais, en même temps, il admet l'existence d'une liste de 800 personnes portées disparues, alors il devrait la rendre publique", a déclaré le porte-parole du BLUF.

Les enlèvements d'étrangers au Pakistan étaient, jusqu'alors, toujours le fait des militants islamistes proches des talibans et d'Al-Qaïda, qui ont reconstitué leurs forces dans les zones tribales du nord-ouest, mais aussi au Baloutchistan, frontaliers avec l'Afghanistan.

Islamabad a assuré samedi qu'il disposait de "bonnes pistes" dans ses efforts pour obtenir la libération de M. Solecki.

Les Nations unies ont exprimé leur "profonde inquiétude" quant au sort de leur fonctionnaire, assurant qu'il souffrait d'une maladie qui requérait un traitement médical suivi.

"Ceci est un message aux Nations unies. Je ne me sens pas bien, je suis malade et j'ai des problèmes. S'il vous plaît, facilitez la résolution des problèmes rapidement pour que je puisse être libéré", disait M. Solecki d'une voix extrêmement faible dans la vidéo de vendredi.

Des centaines de personnes ont été tuées depuis 2004 dans les violences liées à la rébellion de l'ethnie baloutche, une province riche en gaz et ressources minières dont des groupes armés réclament un statut d'autonomie et un meilleur partage des richesses au gouvernement central.

AFP

sadam



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