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AFRIQUE

Que retenir du passage de Faure Gnassingbé à la tête de la CEDEAO un an après sa prise de fonction ?


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 7 Juin 2018



Le président togolais. Crédits photo : DR
Le président togolais. Crédits photo : DR
Le 5 juin 2017, le président togolais, Faure Gnassingbé a été porté à la tête de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) par ses pairs de la sous-région. C’était à l’issu des travaux de la 51ème session ordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO tenu à Monrovia, dans la capitale Libérienne.

Faure Gnassingbé succédait ainsi à la présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf et devait occuper le poste pour la première fois depuis son élection en 2005 à la magistrature suprême du Togo. Un an après, il devrait passer le témoin suivant les règles établies au sein de l’organisation. Mais que peut-on retenir de son passage à la tête de la CEDEAO ?

A sa prise de fonction, le chef de l’Etat togolais a fait de la libre circulation des personnes et des biens aux postes frontières des pays membres l’un de ses objectifs principaux. Mais au-delà, il a également placé son mandat sous le sceau de la promotion de la paix et du renforcement de la démocratie. Il a également promis d’aider à la résolution de la crise politique en Guinée-Bissau.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la libre circulation des personnes et des biens, Faure Gnassingbé s’est personnellement rendu le 8 juin 2017 à la frontière Togo-Ghana (Aflaou) pour constater de visu l’effectivité de cette politique prônée par l’organisation. Cette visite sera suivie quelques jours plus tard de la décision entre le Togo et le Ghana de l’ouverture 24h/24h de leurs postes frontières terrestres pour favoriser la libre circulation des personnes et des biens afin d’accroître les échanges commerciaux entre les deux pays.

Sur la résolution de la crise politique en Guinée-Bissau, le président togolais a dépêché plusieurs fois des missions auprès des autorités Bissau-Guinéennes pour aider à une sortie de crise. Ses actions seront finalement payantes puisque le 17 avril dernier un Premier ministre de consensus a été nommé par le président Joao Mario Vaz. Il s’agit d’Aristide Gomez dont le gouvernement a pour mission de préparer et d’organiser les législatives qui auront lieu en novembre prochain. Ces élections vont permettre à la Guinée-Bissau de sortir définitivement de la crise politique qui a débuté en 2015.

Le bon déroulement des processus électoraux qui ont conduit à l’alternance pacifique au Libéria et en Sierra-Léone sont également à mettre à l’actif du numéro Un togolais. Faure Gnassingbé était à cet effet à l’investiture des deux chefs d’Etat, Georges Weah du Libéria et Juluis Maada Bio de la Sierra-Léone pour leur témoigner de l’accompagnement de l’institution qu’il préside.

Notons également qu’au cours de son mandat le chef de l’Etat togolais a présidé trois grandes rencontres concernant l’organisation.  En octobre 2017, c’est sous son égide qu’a eu lieu à Niamey le forum des premières dames consacré à la lutte contre la fistule obstétricale, la protection des droits des enfants en Afrique de l’Ouest, les mutilations génitales et les violences basées sur le genre.

La présence du président Faure Gnassingbé au côté des premières dames de la CEDEAO a été très respectueusement saluée par l’ancien président de la commission de l’institution, Marcel Alain de Souza qui avait estimé que la participation du président togolais dénote bien de l’importance qu’il accorde aux questions de genre, aux droits des enfants, à la lutte contre la fistule obstétricale et à la mutilation des femmes dans l’espace CEDEAO.

Dans le même mois et toujours dans le même pays, le chef de l’Etat a dirigé un mini-sommet dont le sujet principal était relatif à la mise en circulation de la future monnaie unique. Enfin, c’est également sous sa houlette que s’est tenu à Abuja en décembre 2017, le 52ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation. Sans oublier le sommet extraordinaire de l’institution tenu à Lomé mi-avril.



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