Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
INTERVIEW

RCA. "Nous n'avons rien contre les musulmans. Nous sommes prêts à les protéger" (Anti-Balaka)


Alwihda Info | Par Vosgesmatin.fr - 20 Décembre 2013


Les anti-Balaka sortent peu à peu de l'anonymat et se dévoilent. Freddy Wandjo, adjoint du commandant des anti-Balaka de Bangui a répondu aux questions de Ludovic Bassand, du site Vosgesmatin.fr


Propos recueillis par Ludovic BASSAND - Source : Vosgesmatin.fr

Freddy Wandjo, adjoint du commandant des Anti-Balaka. Crédit photo : Ludovic Bassand
Freddy Wandjo, adjoint du commandant des Anti-Balaka. Crédit photo : Ludovic Bassand
Pourquoi refusez-vous le désarmement? Pourquoi continuer le combat dans les faubourgs de Bangui?

Nous avons constitué notre armée dans la brousse pour nous défendre des exactions et des massacres des rebelles Séléka musulmans venus du Nord. Ils sont toujours là. La France ne fait pas son travail. La nuit, dans Bangui, on entend toujours les coups de feu, des chrétiens sont attaqués et tués.

Que comptez-vous faire?

Nous allons attaquer. Je ne peux pas révéler quand, mais nous allons nous battre pour chasser Michel Djotodia que nous ne reconnaissons pas pour président et nous chasserons les mercenaires islamistes venus avec lui.

Les musulmans de Bangui vous craignent. Cherchez-vous à vous venger?

Les Séléka ont tué nos familles, brûlé nos villages, violé nos femmes. Nous n’avons rien contre les musulmans nés ici en Centrafrique comme nous. Nous sommes même prêts à les protéger mais nous chasserons les autres.

L’armée française a commencé à désarmer les milices chrétiennes anti-balaka comme la vôtre. Que va-t-il se passer avec les militaires français?

Si la France veut nous combattre, nous mourrons au combat sur nos terres, ici, chez nous. Mais la Centrafrique ne sera pas une sous-préfecture du Tchad. Nous voulons une Centrafrique digne puis des élections. Les Séléka et les Tchadiens ont amené ici des djihadistes. Aujourd’hui, même Boko Haram (NDLR : secte islamiste sanguinaire du Nigeria) a mis le pied chez nous.


Lire la suite. Source : Vosgesmatin.fr



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)