Contre la peine de mort et la suppression de l’impartialité présidentielle
L’opposant a rejeté fermement l’idée de réintroduire la peine de mort, qualifiant cette mesure de « recul inutile » qui ne résoudra pas le problème fondamental d’« impunité sélective ». Plus inquiétant encore, selon lui, serait la tentative de lever l’incompatibilité entre la fonction présidentielle et l’appartenance partisane, principe hérité de la Conférence nationale souveraine de 1993 et inscrit dans la Constitution de 1996, puis repris en 2023.
« Supprimer cette impartialité constitutionnelle, c’est abaisser la fonction présidentielle et exposer le pays à de nouveaux conflits », a-t-il averti.
Une révision jugée illégitime
Pahimi Padacké estime que la désignation de Mahamat Idriss Déby Itno comme président du MPS en janvier 2025 constitue déjà une violation de la Constitution. Pour lui, la révision en préparation ne vise qu’à « légaliser un fait accompli » et aligner la loi fondamentale sur les intérêts partisans.
Il a appelé à ce que toute modification touchant à des principes fondateurs fasse l’objet d’un référendum libre et transparent, seul moyen légitime, selon lui, de trancher une telle question.
Avertissement contre le code pastoral
Le chef de l’opposition a également critiqué le projet de relecture du code pastoral, qualifié récemment par les évêques de « paysanicide ». Il a rappelé que ce texte avait déjà été rejeté en 2014 par feu le maréchal Idriss Déby, au nom de l’unité nationale.
S’appuyant sur des références historiques, Pahimi Padacké a mis en garde contre « l’indifférence » des Tchadiens face à ce qu’il considère comme un « coup de force constitutionnel ». Il a exhorté la population, toutes sensibilités confondues, à défendre « la maison commune qu’est la République » et à préserver l’héritage de la Conférence nationale souveraine.