Suspension des opérations de la BAD au Tchad : plus de peur que de mal

Le ministre de l'Économie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale, Dr. Issa Doubragne, et le représentant de la Banque africaine de développement (BAD), Ali Lamine Zène, ont animé une conférence de presse ce jeudi quant à la suspension des opérations de la BAD au Tchad. Laquelle suspension n'est que "procédure conservatoire". Le Tchad et la BAD sont sur le bon chemin pour reprendre une coopération intensive, rassurent les conférenciers.

En effet, lorsqu'il y a une prise de pouvoir anticonstitutionnelle, toutes les institutions financières prennent des mesures conservatoires. D'ailleurs le Tchad "ne fait pas exception". Récemment, le Mali a subi les mêmes sanctions. Ces sanctions seront heureusement levées dans un bref délai "au vu de l'évolution positive de la situation". Il s'agit notamment de la mise en place d'un gouvernement de transition, la promesse d'élections "démocratiques". En plus, "il n'y a pas eu "vandalisation" pendant la crise. "Les infrastructures, les programmes et les projets n'ont pas été atteints pendant la crise", renchérit Issa Doubragne.

Un premier rapport d'évaluation de la situation est envoyé au gouverneur de l'institution financière qui suit "d'ailleurs de très près la situation". "Les charges émotionnelles sont inutiles", conclut Ali Lamine Zène.