Le ministre Djamous a souligné que l'ancienne loi de 1998 était obsolète face aux défis actuels tels que les sécheresses, les inondations et la pollution. La nouvelle loi, promulguée par le Président Mahamat Idriss Déby Itno, est saluée comme l'une des plus ambitieuses d'Afrique centrale, car elle comble les lacunes en matière de contrôle des industries et de lutte contre la dégradation des sols.
La Loi n°023 repose sur trois piliers majeurs :
- Surveillance des Industries : La nouvelle loi impose aux entreprises pétrolières, gazières et minières de réaliser des études d'impact environnemental. Elle alourdit les sanctions pour les pollueurs, en appliquant le principe du "pollueur-payeur", et rend obligatoire le démantèlement des installations non conformes.
- Gouvernance Décentralisée : Les régions et les communes obtiennent plus de pouvoir dans la gestion des forêts, des points d'eau et des aires protégées.
- Bouclier Climatique : La loi prévoit la création d'un fonds vert pour financer des projets locaux comme le reboisement et les énergies renouvelables, tout en renforçant la protection des communautés rurales face aux catastrophes naturelles.
Le Numéro Vert 1319 : Un Outil d'Action Citoyenne
L'innovation majeure de cette réforme est le lancement du numéro vert 1319. Ce service permet à tout citoyen de signaler des infractions environnementales, qu'il s'agisse de déversements de déchets toxiques, de braconnage ou d'exploitation illégale. Les signalements seront traités par une cellule spéciale pour permettre des interventions rapides.
Le ministre a insisté sur l'importance de l'implication de tous les acteurs, des autorités locales aux jeunes et aux médias, pour que cette loi soit efficace. Il a conclu en rappelant que la terre est un héritage que nous empruntons à nos enfants, soulignant la responsabilité collective de la préserver.