Le 13 mars 2025, dans le cadre du programme régional de soutien au Tchad en réponse à la crise au Soudan, le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) a visité le site du seuil et le site maraîcher de Farchana 1. Cette visite visait à souligner l'importance du projet pour le soutien aux réfugiés ainsi qu'à la population autochtone.
Le seuil a été conçu pour ralentir le courant d'eau, permettant ainsi une infiltration maximale dans le sol, ce qui favorise les activités maraîchères, comme l'ont expliqué les techniciens sur place.
Antony Akumu Abogi, chef de sous-délégation à Farchana, a indiqué que ce projet facilite l'inclusion des réfugiés et des communautés d'accueil en améliorant la sécurité alimentaire, en augmentant les revenus et en renforçant la résilience dès les premières phases de l'urgence.
L’implantation de ce projet à l'Est du Tchad répond directement à l'afflux de réfugiés, particulièrement dans trois sous-préfectures de la province du Ouaddaï : Farchana, Hadjer Hadid, Amleyouna, ainsi que dans la zone urbaine d'Abéché.
Antony Akumu Abogi a également partagé plusieurs réalisations issues de ce projet, notamment :
- Construction de trois seuils d'épandage.
- Établissement de trois sites maraîchers modernes couvrant 15 hectares, intégrant un système solaire.
- Création de trois conventions locales sensibles aux conflits pour la sécurisation des terres et la gestion d'ouvrages.
- Initiatives de reboisement visant à générer des espaces naturels.
Financé par l'Union Européenne, le projet a renforcé les opportunités économiques pour les jeunes réfugiés et les autochtones. Les jeunes se sont constitués en associations professionnelles et en coopératives, facilitant ainsi l'accès aux subventions pour les travaux. Des formations sur le développement des compétences et l'entrepreneuriat ont également été proposées, renforçant les orientations vers les opportunités du marché et la gestion, ainsi que l'élaboration de plans d'affaires.
Antony Akumu Abogi a ajouté que grâce à ce projet, des terres auparavant inutilisées ont été récupérées et rendues fertiles. 35 hectares à Kokorguine ont été remis en culture, encourageant les bénéficiaires à s'engager dans des activités agricoles, notamment l'agriculture pluviale, les cultures de contre-saison, et l'élevage.