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Tchad : Le Plan National de Développement, où en sommes-nous ?
L'échangeur construit par une société chinoise a transformé le rond point "Chinois", au quartier N'Djari, à N'DJamena. Crédit photo : Sources
TCHAD (Alwihda Info) - "Faire du Tchad une puissance régionale émergente à l'horizon 2025, portée par des sources de croissance diversifiées et durables, créatrices de valeurs ajoutées, d'emplois en assurant à chaque tchadien un accès adéquat aux services sociaux de base, à un logement décent et à un offre adéquat de formation...", ce beau texte flattant en fond et en forme, constitue l'essentiel du plan national de développement (PND) que le Tchad a adopté en 2013 pour pouvoir relancer le développement du pays. L'Etat tchadien s'est engagé, avec une motivation remarquable, à injecter une somme conséquente à hauteur de 3.726.785.173.408 FCFA pour la mise en œuvre des huit objectifs du
Plan National de Développement. Au début de son adoption, le PND a suscité beaucoup d’espoirs chez les jeunes et les acteurs œuvrant dans le domaine de développement rural. Mais avec le temps, le projet est tombé dans l'oublie et reste presque sans suite.
L'on a bien le droit de se demander, ce qu'est devenu le PND et la motivation de l'Etat pour le suivi de ce projet titanesque? Les tapages médiatiques orchestrés par le gouvernement tchadien autours de ces plans de développement au 2ème semestre de l’année 2013, restent aujourd’hui sans voix et disparaissent sans laisser de traces.
L'organe politique de supervision de la mise en œuvre du PND 2013-2015, avec la dénomination, Haut Comité Interministériel d'Orientation semble se lasser des séries de réunions qu'exige le projet et abandonne le dispositif de contrôle du projet à la merci de l'organe technique du projet, le Comité Technique de Pilotage. Ce dernier tente sans succès de concrétiser le projet de titan que l'Etat tchadien s'est engagé mais il est à bout de souffle. Le chemin est
long et les difficultés sont nombreuses et têtues.
Le scénario central basé sur trois enjeux majeurs du Gouvernement dans le processus de la concrétisation du PND à savoir : maintenir un cadre macroéconomique stable ; maintenir un niveau soutenu des dépenses publiques pour accompagner la politique de diversification afin d’accélérer la croissance et réduire la pauvreté ; enfin évoluer vers
une planification plus effective des dépenses avec une programmation budgétaire plus prévisible et soutenue dans le temps grâce à une bonne maitrise des dépenses obligatoires et un ferme engagement à soutenir les programmes pluriannuels en cours d’exécution, afin d’améliorer l’efficacité et la qualité de la dépense ne laisse guère de retombés visibles. D’ailleurs l’application du principe de rigueur budgétaire pose problème de taille, celui de la planification des dépenses publique en fonction de l’évolution du projet sur le terrain.
