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Tchad: 'Le Tchad après 48 ans d'indépendance!'


Alwihda Info | Par - ҖЭBIЯ - - 13 Août 2008


Ce récit se situe dans la fourchette décembre 1990 au 11 aout 2008 - arrivée au pouvoir du Président Deby et le Mouvement patriotique du salut Mps. Rappelons qu’il s’est passé aussi de très mauvaises choses dans les années qui ont précédé l’arrivée du Mps mais compte tenu du fait que le Mps est au pouvoir juste devant les portes du 21e siècle, nous avons jugé utile de focaliser nos efforts sur 18 ans de règne du Mps.


Par Dr Djimé Adoum, tchadnews.info

Tchad: 'Le Tchad après 48 ans d'indépendance!'
Lundi 11 août 2008 : Le Tchad après 48 ans d’indépendance !

Le pays des Sao célèbre aujourd’hui 48 ans d’indépendance. Beaucoup y compris le Président Idriss Deby Itno, conviennent que le pays va extrêmement mal. Le Président Deby a rappelé à son administration de cesser de tracasser les libyens au moment ou il posait la première pierre pour la construction d’un complexe commercial et administratif par les investisseurs libyens. Il s’est exprimé en ces termes : « Laissez nos frères libyens faire leur travail dans la tranquillité. Il n’y aura pas de taxe, pas de douane. Je connais les labyrinthes de l’administration tchadienne. » De ce constat, nous pouvons déduire que le Président crie au scandale et estime que les responsables broutent tous azimuts, s’occupent bien de « leurs intérêts personnels » au détriment de « l’intérêt national ». Cette déclaration porte un soutien fort au concept de la « chèvre broute là ou elle est attachée », concept inventé par le Dr Nouradine Delwa Kassire Coumakoye, et aux nombreuses analyses qui montrent que le pays des Sao est un pays raté. Il est aussi classé parmi les plus corrompus et les plus pauvres de la planète (Transparency International, Fund for Peace, Nations unies, Banque mondiale etc..). Beaucoup de détails ont fournis récemment par M. Bourma Daoud Ahmad dans son récit «la racaille de la république »

De ce qui précède, il devient progressivement évident que le pays aura du mal à sortir de l’abysse Cet état de néant n’augure rien de bon quand à la capacité du pays d’amorcer un décollage sociopolitique et économique. Voyons ensemble quelques indicateurs qui sont devenus des formidables handicaps pour favoriser l’entrée du pays dans le 21e siècle. L’espace ne nous permet pas de faire un inventaire exhaustif. Nous nous limiterons à quelques domaines mais reviendrons plus tard sur le reste.

Le secteur prive : Nous avons initié un reportage sur le rôle que la chambre de commerce d’industrie d’agriculture, des mines et d’artisanat (CCIAMA) devait jouer pour l’épanouissement du secteur privé au Tchad. En puisant dans les journaux locaux et des sources concordantes, il s’est avéré que la gestion de la CCIAMA laisse beaucoup à désirer. En plus du manque d’orthodoxie, les conditions dans lesquelles les élections se tiennent laissent beaucoup a désirer. Des voies s’élèvent de part et d’autre pour crier au scandale. Selon les dernières nouvelles, le ministère de tutelle (Commerce et Artisanat) a été saisi par certains membres l’implorant à intervenir pour le sauvetage du navire. Le Président de la CCIAMA, M. Souradj Koulamallah est accusé par certains de vouloir forcer les choses tout en sachant que les conditions légales ne sont plus réunies pour la tenue des élections. Il vient d’être accusé par la TRADEX d’avoir créé un vide de 240 millions lors de son passage à la tête de l’institution.

Toujours au sujet de la corruption, et selon le blog Lyadish (puisée du CEFOD), une enquête menée en 2007 découvre un trou de 5 milliards détournés au ministère de la santé. Cette somme qui devait financer le projet d’appui au secteur de santé a pris d’autres directions inconnues grâce aux labyrinthes de l’administration tchadienne spécialisée dans « le paiement de marches fictifs, la surfacturation, l’affairisme et l’utilisation des comptes parallèles ».

Le pays ressemble à un no man’s land de l’époque du Far West américain. Des rebellions armées ont vu le jour après la modification de l’article 61 de la Constitution qui permettait au Président Deby de briguer autant de mandats qu’il voudra. Deux tentatives de renversement ont échoué et ont créé une situation catastrophique en matière de violation flagrante de droits de l’homme. De cette situation est née la disparition du Docteur Ibni Oumar Mahamat Saleh, Secrétaire Général du Parti pour les Libertés et le Développement (PLD).

Les ressources émanant du mazoot ne servent pas au développement socio-économique et politique mais plutôt à l’achat d’armement (voir les photos sur le site de la présidence à l’occasion du 11 août 2008). Les armuriers et beaucoup d’autres trouvent leur compte dans les sommes faramineuses dépensées pour l’achat des armes et la tranchée alors que le commun des mortels ne sait à quel saint se vouer….Un anniversaire très amer vu dans tous les sens. Ca n’honore pas ! Aux tchadiens et tchadiennes de faire preuve de maturité afin de trouver une porte de sortie de cette catastrophe....A suivre !


Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)