La Pauvreté, catalyseur de la démission parentale
L’obligation parentale va au-delà du seul entretien matériel ; elle inclut la responsabilité financière, affective et éducative. Or, lorsque le père ou la mère ne dispose pas d’une stabilité économique, les familles se trouvent en situation de détresse. L’incapacité à fournir un accompagnement scolaire et quotidien, ou un cadre affectueux et structuré, mène au phénomène de la responsabilité parentale inversée.
En principe, l’enfant devient légalement responsable de lui-même à partir de 18 ans. Mais dans les faits, la misère force de nombreux enfants à assumer prématurément cette responsabilité, se livrant à eux-mêmes pour subvenir à leurs besoins.
Un effondrement aux conséquences sociales graves
L’effondrement de ces fonctions parentales a un coût social extrêmement lourd pour la collectivité :
- Montée de la délinquance juvénile et de l’insécurité.
- Perte des repères moraux et désintégration des communautés.
- Préparation d'un effondrement social futur, car « une société qui abandonne ses enfants est une société qui prépare son propre effondrement. »
Revaloriser le rôle des parents : une urgence collective
Il est urgent que l’État, les ONG, les collectivités locales et la société civile s’unissent pour redonner toute la valeur au rôle parental et doter les familles de moyens de subsistance dignes.
Des actions ciblées sont indispensables :
- Mise en place de programmes de soutien à la parentalité et de formations.
- Octroi d’aides sociales conditionnées à la scolarisation et à la santé des enfants.
- Déploiement d’une véritable politique de protection de l’enfance en milieu urbain.